Histoire Fictive N°2 - chap 5 à 7
Chapitre 5
Trois semaines s’étaient écoulées depuis la fameuse soirée et demain il y en avait une autre…. Sur le flyer qu’elle tenait dans ses mains, Lilou relisait pour la 30eme fois le thème du soir et le dress code imposé : « Soirée Luxure SM, venez habillés comme vous voulez mais cuir et latex imposés pour la composition des tenues. » La main tremblante, Lilou rangea le papier dans sa poche, ayant décidée de s’y rendre seule, vu que Vicky était clouée au lit par la grippe. Cette dernière la traita de folle et de perverse entre deux quintes de toux lorsque Lilou se décida enfin à la prévenir… au cas où…
Emmitouflée dans un grand imperméable, Lilou se rendit à l’adresse indiquée pour 21h30, vêtue d’une simple guêpière en cuir noir et ornée d’une fine dentelle rouge, porte jarretelle noir, bas résilles rouge et talons aiguille noirs.
Elle pénètra dans le hall de l’immense maison bourgeoise, se dirigea vers les vestiaires et y déposa son imperméable, se trouvant alors dévoilée aux yeux des quelques hommes masqués présents dans le hall. Sentant leurs regards la déshabiller, elle rosit et accentua son déhanchement en marchant vers la porte de la salle. Elle entendit l’un d’eux murmurer quelque chose à un autre mais ne saisit pas quoi.
Elle ouvrit la porte, pénétra dans le salon et s’arrêta net sur le seuil devant le spectacle qui s’offrait à elle. De ci de là dans la pièce, des filles étaient attachées avec des écharpes, des cordes, et même de vraies menottes, des hommes leur tournant autour. Certains s’amusaient à les fouetter doucement, d’autres leur donnaient des fessées. Celles qui se plaignaient recevaient en guise de punition un énorme godemichet dans le vagin ou on les bâillonnaient, leur bourreau accentuant la morsure du fouet sur leurs corps déjà meurtris.
Lilou impressionnée et mal à l’aise, ne pensant pas du tout tombé sur ce genre de spectacle, commença à reculer et à se rapprocher de la porte, prête à s’enfuir si certains s’approchaient d’elle pour lui faire subir la même chose.
Soudain, un bras musclé la ceintura et elle sentit qu’on lui menottait les mains dans le dos. Elle tenta de se libérer mais l’homme resserra sa prise et lui murmura a l’oreille : « Calme toi, ce n’est que moi. Tiens-toi tranquille et tout ira bien. »
Reconnaissant la voix de son inconnu masqué, Lilou se calma un peu mais resta sur le qui-vive.
Il l’attira vers une porte menant à la cave et lui fit descendre une volée de marches humides. Entre peur et excitation, Lilou suivait l’inconnu qui s’enfonçait sous terre. Il s’arrêta devant une porte, l’ouvrit, poussa Lilou a l’intérieur, laissa ressortir le couple qui se trouvait dans la pièce et s’y engouffra à son tour. Il ferma la porte à clé et la donna à l’homme qui se trouvait assis au bout de la pièce près d’une table ressemblant plutôt à la table d’un bourreau qu’autre chose.
L’inconnu lui ôta les menottes et l’allongea de force sur la table, lui attachant les poignets et les chevilles avec les liens prévus à cet effet. Lilou de plus en plus mal à l’aise se demandait ce qu’il allait se passer et ce qui lui avait pris de venir seule.
L’homme, à qui l’inconnu avait donné la clé, se leva une bougie à la main et s’approcha d’eux. Il regarda Lilou avec un petit rictus satisfait et baissant le haut de sa guêpière, lui fit couler de la cire bouillante sur les seins. Elle poussa un petit cri de surprise et allait protester quand l’homme recommença. Elle se débattait mais étant attachée, elle ne pouvait guère fuir. L’homme continua son petit manège pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Lilou les larmes aux yeux le supplie d’arrêter. Il arrêta enfin son petit jeu. L’inconnu s’approcha d’elle, lui écarta les jambes et commença à lui lécher délicatement le clitoris. Petit à petit, il sentit Lilou se détendre sous la caresse de sa langue. Voyant cela, il fit un signe au bourreau qui plaça rapidement deux pinces sur les mamelons de Lilou. Celle-ci hurla de douleur et de surprise mais l’inconnu accentua la pression de sa langue entre ses cuisses et malgré la douleur, Lilou sentit une vague de chaleur l’envahir et un orgasme violent l’assaillit.
L’inconnu, content de lui, fit signe au bourreau d’enlever les pinces et la libéra de ses entraves. Il la retourna sur la table, lui écartant les fesses, il la sodomisa brutalement. Lilou n’eut pas le temps d’avoir mal ni de crier que le bourreau s’approcha d’elle et lui introduit son sexe dans la bouche. Ils jouirent en même temps tous les trois.
Lilou planait allongée à plat ventre sur la table. Son inconnu la releva et s’allongea sur la table. Ayant retrouvé une belle et ferme érection, il fit signe au bourreau d’aider la jeune femme à monter sur lui et la força à s’assoir sur son sexe dressé, celui-ci entrant en Lilou comme une épée dans son fourreau.
Il lui attrapa la taille et l’allongeant sur lui, lui imposa un va et vient rapide et profond. A chaque assaut, Lilou haletait et gémissait de plus en plus fort quand soudain elle sentit un coup de fouet s’abattre sur ses fesses offertes au bourreau. Elle voulut se retourner pour voir mais l’inconnu lui attrapa le menton et lui dit :
- Regarde-moi, concentre toi sur nous, sur nos sexes. Ne t’occupe pas du reste. Pense à notre plaisir et uniquement à ça.
« Bah oui c’est tellement simple », pensait Lilou alors qu’un nouveau coup de fouet s’abattait sur son postérieur.
Mais les va et vient toniques de son amant finirent par lui faire oublier le fouet et ils jouirent ensemble dans un même cri quand il se rependit dans son ventre.
Il l’aida à descendre et du la soutenir car ses jambes flageolaient et elle eut du mal à monter les marches les ramenant dans la salle. Dans le hall, il récupéra son manteau et l’aida à l’enfiler, puis il fit signe a un chauffeur « Jean, s’il vous plait, ramenez Madame à l’adresse qu’elle vous indiquera et revenez me chercher je vous prie. Merci. »
Il prit le visage de Lilou entre ses mains, la forçant à le regarder.
- Pourquoi évites-tu mon regard ? Tu ne dois pas avoir honte, nous avons passé du bon temps ensemble, une nouvelle expérience pour toi peut-être mais c’était vraiment très agréable. Il l’embrassa tendrement et la fit monter en voiture. « A très vite » murmura-t-il en fermant la portière. « Je te contacterai pour la prochaine soirée, certaines ne sont que sur invitation »
Elle ne put lui demander comment il ferait pour la trouver car le chauffeur avait démarré et s’engageait déjà dans l’allée.
- Où dois-je vous déposez Madame ?
- Euh au centre-ville de Tours s’il vous plait, près de la cathédrale, murmura Lilou et elle s’écroula de fatigue.
Arrivés à destination, le chauffeur la réveilla doucement lui demandant où exactement pour ne pas la déposer n’importe où, sous-entendu vêtue ainsi. Lilou rougit et lui indiqua le 66 de la rue Colbert.
Elle faillit se tordre la cheville avec ses talons en sortant de la voiture. Du coup, elle les enleva et marcha pieds nus dans la rue, le chauffeur l’accompagnant jusqu’à sa porte. Elle le remercia d’un sourire et voulu lui donner un pourboire qu’il refusa obstinément puis il repartit à sa voiture et démarra.
Lilou ouvrit la porte, eu juste le courage de fermer à clé derrière elle et s’avançant dans son salon, elle s’écroula de fatigue sur le sofa et partit au pays des rêves.
Alors que la jeune femme dormait profondément chez elle, le chauffeur avait récupéré l’inconnu et celui-ci le questionnait.
- Jean, dites-moi, qu’elle est son adresse s’il vous plait ?
- 66 rue Colbert, monsieur.
- Merci Jean.
Il prit son téléphone et composa un numéro.
- Allo ? Magalie ? Peux-tu me faire préparer et livrer un bouquet de 100 roses rouge, le rouge le plus sombre que tu pourras trouver, au 66 rue Colbert à la 1ere heure s’il te plait. Merci beaucoup d’avance. Non surtout pas ! Mets juste une carte blanche signé l’inconnu. Oui elle comprendra. Oui c’est encore un de mes jeux stupides oui je …. Ok je te fais confiance. Merci et bonne nuit.
L’homme raccrocha un sourire radieux aux lèvres. Il savait enfin où il avait vu cette femme. Maintenant son plus gros problème serait de ne pas se trahir devant Lilou.
Chapitre 6
Lilou fut réveillée en sursaut par la sonnette. Elle enfila sa robe de chambre en pestant contre la personne qui s’acharnait sur le bouton et ouvrit la porte à toute volée prête à envoyer balader l’intrus qui avait interrompu sa courte nuit. Elle fut stoppée dans son élan par un énorme bouquet de roses rouge sombre. Le livreur s’empressa de lui faire signer le bon et la laissa pensive sur le pas de la porte. Elle rentra dans son appartement, mit la bouilloire en route, son bouquet dans un vase et pris la carte accroché à une rose pour la lire. Dessus, était juste marqué « L’Inconnu ». Lilou rougit en voyant cela et en repensant a la nuit de dévergondée qu’elle venait de passer. La bouilloire siffla, elle se servit une tasse de thé, un croissant et alla s’enrouler dans sa couverture polaire sur le sofa. Elle mit le CD de Samuel Montlouis et se laissa bercer par la musique.
Elle fut tirée de sa rêverie par la sonnerie du téléphone. C’était Vicky qui venait aux nouvelles.
- Alors, ça va ? Comment ça s’est passé ? demanda –t-elle d’une voix enrouée. Tu l’as revu ? Ils ne t’ont pas fait de mal ? T’es vraiment timbrée d’y être allé toute seule, je me suis fait un s.a.n.g d’encre toute la soirée et jusqu’à ce que tu décroches.
- Oooh Vicky ! Ca me touche tu sais que tu t’inquiètes autant. Mais rassure toi je vais très bien. Un peu courbaturée et fatiguée mais en même temps heureuse. Il m’a envoyé un énorme bouquet de roses rouge ce matin et je suis….
- Comment a –t-il eu ton adresse bon s.a.n.g Lilou, la coupa Vick. Tu es in.cons.ciente ma pauvre fille de donner tes coordonnées à une personne que tu as vu 2 fois dans ta vie.
- J’étais tellement crevée que c’est son chauffeur qui m’a ramené chez moi, j’en déduis donc que c’est lui qui l’a donné à son boss en revenant le chercher vu que, ce monsieur a eu la gentillesse de m’accompagner jusqu’à ma porte sinon je me serais écroulée dans la rue.
-Mmmffff, grogna Vick, Méfie-toi quand même. Bon… alors… raconte ! Je veux tout savoir !
Lilou entreprit donc de lui raconter dans le moindre de détail sa soirée de la veille, récit ponctué par les « oohh » et les « aaahh » de Vicky
-…..
-Vick ? T’es encore là ?
- Oui oui … Mais t’es vraiment givrée ma parole tu le sais ça ? Je me serais sauvée a ta place et en hurlant !
- En même temps j’ai su que c’était lui dès qu’il m’a parlé, se défendit Lilou, j’ai reconnu sa voix et son odeur. Je sais bien que je ne le connais pas mais bizarrement je me sens en confiance entre ses bras.
- Espèce de de de dévergondée psychopathe !
- Merci du compliment Vick, trop aimable.
- Bon moi je vais me recoucher en espérant être en forme lundi. Qu’est-ce que tu vas faire toi ?
- Je pense aller me promener sur le circuit royal et après faire des recherches sur internet sur les légendes du Moyen Age et leur importance dans l’histoire. Et je passerais te faire un p’tit coucou en fin d’après-midi.
- Pas de problème, de toute manière vu mon état je ne bouge pas. Passe quand tu veux. A plus !
- A plus Vicky.
Lilou alla prendre une douche, s’habilla et sortit. Elle flâna pendant près de 2h dans les ruelles du circuit royal, s’arrêtant devant les plaques relatant l’histoire du lieu. En passant devant la boutique de musique de la rue piétonne, elle fut étonné de voir une si importante foule massée devant pour un dimanche. Elle s’approcha et blêmit en voyant la cause de tout ce tumulte. Samuel Montlouis en pleine séance de dédicaces. Son s.a.n.g ne fit qu’un tour er elle se glissa dans la foule pour pénétrer dans la boutique. Elle arriva à contourner une bonne partie de la file d’attente jusqu’au moment où un vigile la stoppa dans son élan, lui demandant si elle voulait aller dans les rayons ou si elle venait pour la séance de dédicaces. Lilou toute rouge marmonna une excuse incompréhensible et allait partir dans l’autre sens quand Samuel apparu et dit au vigile de la laisser passer qu’il la connaissait.
Il s’approcha d’elle tout sourire et lui fit la bise sous les regards courroucés des fans qui attendaient.
- Ne fais pas attention, lui dit-il en rigolant et en montrant la foule. C’est tout le temps comme ça.
- Je ne sais pas comment tu supportes ça, lui souffla Lilou qui évitait de croiser le regard des gens mais également celui de Samuel.
- Bah l’habitude je suppose. Tiens, assieds-toi là, je termine tout ça et on va boire un coup.
- Euh je ne peux pas, je dois passer voir Vicky qui est malade et je…
- Chut ! la coupa Samuel, pas un mot je reviens !
Il termina sa séance et ils partirent se poser dans un café tranquille. Il commanda un café, Lilou un cappuccino. Ils parlèrent de tout et de rien. Lilou lui dit qu’elle serait avec Vicky le jeudi à Chinon pour son concert. Cela le fit sourire et il répondit qu’il serait enchanté de les savoir là. Ils se séparèrent en se souhaitant une bonne semaine et en se disant à jeudi.
Lilou débarqua comme une furie chez Vicky pour lui raconter sa fin d’après-midi. Son amie l’écouta bouche bée puis jura après sa grippe, maudissant Lilou ce qui la fit rire. Pour se faire pardonner, elle prépara à manger et passa la soirée auprès de son amie.
De son côté, Samuel était de plus en plus troublé par Lilou car, même si celle-ci n’avait pas fait le rapprochement, lui savait, il venait de comprendre cet après-midi en l’observant pendant qu’ils parlaient. C’était Elle, c’était bien Elle. C’était avec Lilou qu’il venait de passer ces deux fameuses soirées. C’était lui, l’inconnu auquel elle se livrait sans fausse pudeur, sans savoir qui était sous le masque. Samuel se dit qu’il lui devait la vérité. D’autant plus qu’il commençait à ressentir quelque chose pour elle. Quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti jusque-là. Il devait absolument lui parler. Mais comment faire sans la brusquer.
Chapitre 7
Vicky ne reprit les cours que le mercredi, « juste assez tôt pour ne pas me faire embêter que je ne suis pas malade pour aller voir Samuel demain » dit-elle en riant a Lilou.
Celle-ci, absorbée dans l’ouverture de son courrier ne répondit pas. Ce n’est qu’en prenant une enveloppe avec juste son prénom de marqué dessus, qu’elle eut un hoquet de surprise en découvrant le contenu. Vicky se pencha par-dessus son épaule pour lire ce qui avait surpris Lilou. Celle-ci tenait 2 flyers pour une soirée ce vendredi soir intitulée « Vos fantasmes les plus fous les plus inavouables se réaliseront ce soir ou jamais » Dress code, venez comme bon vous semble. Sur la feuille renfermant les flyers était écrit « L’Inconnu » et en bas de la page en PS, « Amenez donc votre amie, on lui trouvera bien un gentil homme pour l’occuper »
- Un gentil ? UN GENTIL ? POUR M’OCCUPER ?!, vociféra Vicky, Mais pour qui il se prend ! Je veux juste ne pas être la chose de ces de ces espèces de de de PERVERS !
- Calme-toi, lui dit Lilou. Il marque cela car vu que tu t’es sauvée la 1ere fois, il estime peut être que euh, disons que euh, ceux qui ont tenté de t’emmener avec eux étaient un peu … rustres?
- Ah ils veulent du spectacle hein ? Que je me transforme en p’tite fille dévergondée ? gronda Vick, attends…. Ils vont être servis….
Lilou était en train de pleurer de rire devant la réaction de son amie. Celle-ci lui tira la langue, lui souhaita une bonne nuit et partit en claquant la porte.
Le lendemain, elles prirent la route pour Chinon, arrivant comme d’habitude 1h en avance et furent placées une fois encore au 1er rang, juste devant le pied de micro avec leur bouquet qui pour une fois n’était pas composé de lys, mais de roses blanches et roses.
Samuel entra sur scène, les repéra dès les 1ere notes et leur adressa un clin d’œil. Le concert se déroula dans une ambiance surchauffée, les filles finirent la séance quasi aphone. Elles s’avancèrent pour lui donner le bouquet en lui disant « pour changer des lys » ce qui le fit rire. Il se pencha pour leur glisser a l’oreille d’aller l’attendre au petit café dans la rue à gauche en sortant de la salle.
Cela faisait déjà 1h qu’elles attendaient quand Samuel arriva enfin. Il commanda un thé pour lui, un café pour Vicky et un cappuccino pour Lilou. Ils parlèrent de ce qu’ils allaient faire ce weekend. Lui ne savait pas trop, il restait évasif. Les filles lui dirent qu’elles avaient une soirée à thème de prévue le lendemain mais sans donner de détails. Et que leur dimanche serait sans doute une journée repos.
Il bouillait d’envie de parler à Lilou mais il se retint car il y avait Vicky avec eux et il ne voulait pas affronter sa réaction. Ils se séparèrent un peu plus tard, lui devant prendre un avion pour la Belgique le lendemain matin et les filles ayant des cours à assurer.
La journée parue une éternité à Lilou qui attendait avec impatience le moment venu. En plus pour une fois, la soirée se passait en plein centre-ville de Tours, dans un ancien hôtel, l’hôtel Goüin , loué apparemment pour l’occasion. Lilou était enthousiaste à l’idée de pénétrer dans ce lieu chargé d’histoire car d’habitude il était fermé au public. Vicky devait venir la retrouver chez elle et elles iraient tranquillement à pied. Lilou n’avait aucune idée quant à la façon de s’habiller. Elle avait retourné toute son armoire mais ne parvenait pas à se décider. Finalement elle opta pour une jupe longue en dentelle noire, bas résilles, bottines pour le bas et pour le haut, une tunique style corset de couleur pourpre. Elle jeta son grand châle noir sur ses épaules et se regarda dans la glace.
« Une touche de maquillage et ce sera parfait » pensa-t –elle. Lilou achevait de se maquiller quand la sonnette retentit et la porte d’entrée s’ouvrit sur Vicky emmitouflée dans un imperméable noir.
- Très belle ma chère, lança t elle a Lilou qui se penchait par la porte de sa salle de bain pour lui faire signe.
- Et toi ? Comment es-tu habillée ?
- Surprise ! Tu verras là-bas !
- Bon…. Ok…. On y va ?
- C’est parti !
Les filles sortirent et marchèrent gaiement jusqu’à la vieille bâtisse. C’était la 1ere fois que Lilou voyait le grand portail rouge ouvert et qu’elle put enfin admirer le bâtiment. Elle eu le souffle coupé par l’architecture imposante.
- Ça va ? s’inquiéta Vicky
- Oui oui, ce n’est rien. C’est juste que depuis le temps que je rêve de voir ce lieu, je suis émue. Reflexe d’historienne, ironisa Lilou.
Elles montèrent les quelques marches qui menaient à l’entrée, tendirent leurs flyers au vigile qui montait la garde. Celui-ci leur ouvrit la porte et s’effaça pour les laisser entrer. Elles se présentèrent à l’accueil, Lilou se débarrassa de son châle, Vicky refusant obstinément de se séparer de son imper.
- C’est pour mieux t’enfuir je suppose, lança un homme masqué qui s’avançait vers elle.
- Non c’est pour faire durer le suspense sur ma tenue, rétorqua Vick vexée.
Lilou quand a elle pleurait de rire, elle avait reconnu la voix de son amant. Il s’approcha d’elle et l’embrassa tendrement.
- Et toi tu te laisses rouler une pelle par le 1er venu ! vociféra Vicky à Lilou
- Calme toi, il s’agit de mon Inconnu, mon amant si tu préfères, lui expliqua Lilou avec une moue amusée.
-Ah, fit Vick en rougissant.
-Bon, montres nous un peu ta tenue que je sache à qui je peux t’envoyer sans que tu te sauves ou pique une crise de panique et te mette à hurler, lui lança sournoisement l’homme.
Vicky le fusilla du regard et annonça qu’elle ne montrerait sa tenue que s’ils n’étaient que tous les 3. Il soupira et les invita à le suivre dans sa chambre. Là, Vicky accepta enfin de laisser tomber son imper… Elle était nue, entièrement nue. L’inconnu émit un sifflement, Lilou la regarda sans voix. Vicky rouge comme une pivoine allait tenter de remettre son imper quand l’inconnu l’en empêcha en souriant. Il le ramassa et lui dit d’attendre gentiment ici avec Lilou. Puis il sortit de la pièce. Il revint quelques minutes plus tard, sans l’imper qu’il avait laissé au vestiaire, accompagné d’un homme lui aussi masqué. Il le présenta comme l’homme qui allait s’occuper de Vicky pour la soirée. Celle-ci, toujours rouge, refusa tout net de le suivre s’il n’enlevait pas son masque et ne savait pas comment l’appeler.
- Vicky, c’est le but du jeu, tenta de lui faire comprendre Lilou. On ne doit pas savoir, on doit se faire confiance. Je suis sure que…
- Rien à faire ! hurla Vick terrorisée. Je ne bougerais pas d’un pouce si je ne sais pas son prénom et si je ne vois pas son visage !
L’inconnu fit un signe à l’autre homme qui ôta son masque. Il était brun, les yeux bleus et se prénommait Xavier. Vicky accepta de le suivre non sans quelques hésitations. Xavier lança un regard complice a Lilou et lui dit :
- Si vous entendez Vicky hurler des mots doux, je suis dans la chambre juste en face !
Et il sortit en riant, trainant par la main une Vicky vexée de se faire moucher une nouvelle fois.
L’inconnu s’approcha de Lilou et l’embrassa langoureusement. Celle-ci s’abandonna gourmande à ce baiser. Ils s’assirent au bord du lit et il lui demanda :
- Alors…. Soirée fantasmes... Quels sont les tiens ?
- Eh bien, il y en a un qui se réalise depuis quelques temps maintenant, commença Lilou. Faire l’amour avec un inconnu. Sinon cela reste dans le commun, le faire dans un lieu public, ou encore plusieurs hommes pour une seule femme. Et toi ?
- Cela rejoint un peu le tien, plusieurs hommes pour la même femme. Celui SM de la dernière soirée a été assouvit, dit-il malicieusement.
- C’est bizarre quand même les fantasmes.
-Oui mais ça met du piment dans la vie ma belle. Et comme on a encore un fantasme en commun… autant passer aux choses sérieuses non ? dit l’inconnu en appuyant sur une sonnette.
Aussitôt, deux hommes à la carrure de stripteaseur entrèrent dans la chambre et s’approchèrent du lit.
Lilou, un peu gênée, recula contre la tête du lit pour leur laisser de la place. Les deux hommes, qui étaient nus, s’approchèrent d’elle. L’un d’eux lui écarta les cuisses et commença à lui embrasser et lui lécher le clitoris. L’autre homme se mit à genoux, rejoint par l’inconnu et ils s’approchèrent de sa tête chacun d’un côté. Lilou, comprenant ce qu’ils attendaient d’elle commença à lécher le sexe de son amant par petit coup de langue, n’osant encore toucher celui de l’autre homme. Celui-ci lui saisit la tête et lui introduit son pénis entre les lèvres. La bouche de Lilou allait d’un sexe à l’autre, embrassant, léchant, suçant ces deux verges tendues devant elle. Son corps entier se consumait sous les assauts de la langue du 3eme homme. Elle poussa un cri en refermant ses cuisses quand une vague de plaisir se rependit en elle. Celui-ci éjacula en même temps. Son amant s’allongea sur le lit, la forçant à venir s’empaler sur son sexe dur et dressé. Il la pénétra d’un coup de rein. Lilou gémissait dans son oreille à chaque poussée dans son vagin. L’autre homme était en train de s’enduire le sexe de lubrifiant, il en déposa une grosse noisette sur l’anus de Lilou et entreprit de lui titiller l’anus avec ses doigts. Petit à petit, sentant l’anus de Lilou se dilater, il introduisit un doigt, puis un 2eme. Lilou s’abandonnait totalement à ces caresses qui réveillaient en elle un instinct bestial. N’y tenant plus, l’homme lui écarta les fesses et la pénétra. Lilou émit un léger cri de douleur car l’homme avait vraiment un pénis énorme. Il attendit que la douleur se passe et qu’elle se détende et commença à bouger lentement dans son cul. La pression de ces deux sexes en elle la comblait. Un gémissement continu sortait de sa bouche. Son amant lui susurrait des choses qui l’auraient choquée en d’autres circonstances. Le 3eme homme qui avait retrouvé toute sa vigueur s’approcha de sa tête et la força à le prendre en bouche. Lilou le suça goulument, ils jouirent tous les 4 en même temps dans un même cri. L’homme dans sa bouche la força à avaler, les deux autres se retirèrent et elle sentit leur sperme couler de son vagin et de son anus. Ils restèrent un moment sans bouger puis les 2 hommes se levèrent, embrassèrent Lilou, saluèrent son amant et sortirent. Lilou flottait, son amant la souleva et l’emmena dans la pièce d’à côté qui contenait une immense baignoire. Ils se prélassèrent dans l’eau chaude et parfumée. Quand ils revinrent dans la chambre, une fée du logis était passée et avait changé les draps, refait le lit et rangé leurs vêtements sur une chaise. Ils se couchèrent et s’en.dor.mirent dans les bras l’un de l’autre, un sourire béat aux lèvres.
Trois semaines s’étaient écoulées depuis la fameuse soirée et demain il y en avait une autre…. Sur le flyer qu’elle tenait dans ses mains, Lilou relisait pour la 30eme fois le thème du soir et le dress code imposé : « Soirée Luxure SM, venez habillés comme vous voulez mais cuir et latex imposés pour la composition des tenues. » La main tremblante, Lilou rangea le papier dans sa poche, ayant décidée de s’y rendre seule, vu que Vicky était clouée au lit par la grippe. Cette dernière la traita de folle et de perverse entre deux quintes de toux lorsque Lilou se décida enfin à la prévenir… au cas où…
Emmitouflée dans un grand imperméable, Lilou se rendit à l’adresse indiquée pour 21h30, vêtue d’une simple guêpière en cuir noir et ornée d’une fine dentelle rouge, porte jarretelle noir, bas résilles rouge et talons aiguille noirs.
Elle pénètra dans le hall de l’immense maison bourgeoise, se dirigea vers les vestiaires et y déposa son imperméable, se trouvant alors dévoilée aux yeux des quelques hommes masqués présents dans le hall. Sentant leurs regards la déshabiller, elle rosit et accentua son déhanchement en marchant vers la porte de la salle. Elle entendit l’un d’eux murmurer quelque chose à un autre mais ne saisit pas quoi.
Elle ouvrit la porte, pénétra dans le salon et s’arrêta net sur le seuil devant le spectacle qui s’offrait à elle. De ci de là dans la pièce, des filles étaient attachées avec des écharpes, des cordes, et même de vraies menottes, des hommes leur tournant autour. Certains s’amusaient à les fouetter doucement, d’autres leur donnaient des fessées. Celles qui se plaignaient recevaient en guise de punition un énorme godemichet dans le vagin ou on les bâillonnaient, leur bourreau accentuant la morsure du fouet sur leurs corps déjà meurtris.
Lilou impressionnée et mal à l’aise, ne pensant pas du tout tombé sur ce genre de spectacle, commença à reculer et à se rapprocher de la porte, prête à s’enfuir si certains s’approchaient d’elle pour lui faire subir la même chose.
Soudain, un bras musclé la ceintura et elle sentit qu’on lui menottait les mains dans le dos. Elle tenta de se libérer mais l’homme resserra sa prise et lui murmura a l’oreille : « Calme toi, ce n’est que moi. Tiens-toi tranquille et tout ira bien. »
Reconnaissant la voix de son inconnu masqué, Lilou se calma un peu mais resta sur le qui-vive.
Il l’attira vers une porte menant à la cave et lui fit descendre une volée de marches humides. Entre peur et excitation, Lilou suivait l’inconnu qui s’enfonçait sous terre. Il s’arrêta devant une porte, l’ouvrit, poussa Lilou a l’intérieur, laissa ressortir le couple qui se trouvait dans la pièce et s’y engouffra à son tour. Il ferma la porte à clé et la donna à l’homme qui se trouvait assis au bout de la pièce près d’une table ressemblant plutôt à la table d’un bourreau qu’autre chose.
L’inconnu lui ôta les menottes et l’allongea de force sur la table, lui attachant les poignets et les chevilles avec les liens prévus à cet effet. Lilou de plus en plus mal à l’aise se demandait ce qu’il allait se passer et ce qui lui avait pris de venir seule.
L’homme, à qui l’inconnu avait donné la clé, se leva une bougie à la main et s’approcha d’eux. Il regarda Lilou avec un petit rictus satisfait et baissant le haut de sa guêpière, lui fit couler de la cire bouillante sur les seins. Elle poussa un petit cri de surprise et allait protester quand l’homme recommença. Elle se débattait mais étant attachée, elle ne pouvait guère fuir. L’homme continua son petit manège pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Lilou les larmes aux yeux le supplie d’arrêter. Il arrêta enfin son petit jeu. L’inconnu s’approcha d’elle, lui écarta les jambes et commença à lui lécher délicatement le clitoris. Petit à petit, il sentit Lilou se détendre sous la caresse de sa langue. Voyant cela, il fit un signe au bourreau qui plaça rapidement deux pinces sur les mamelons de Lilou. Celle-ci hurla de douleur et de surprise mais l’inconnu accentua la pression de sa langue entre ses cuisses et malgré la douleur, Lilou sentit une vague de chaleur l’envahir et un orgasme violent l’assaillit.
L’inconnu, content de lui, fit signe au bourreau d’enlever les pinces et la libéra de ses entraves. Il la retourna sur la table, lui écartant les fesses, il la sodomisa brutalement. Lilou n’eut pas le temps d’avoir mal ni de crier que le bourreau s’approcha d’elle et lui introduit son sexe dans la bouche. Ils jouirent en même temps tous les trois.
Lilou planait allongée à plat ventre sur la table. Son inconnu la releva et s’allongea sur la table. Ayant retrouvé une belle et ferme érection, il fit signe au bourreau d’aider la jeune femme à monter sur lui et la força à s’assoir sur son sexe dressé, celui-ci entrant en Lilou comme une épée dans son fourreau.
Il lui attrapa la taille et l’allongeant sur lui, lui imposa un va et vient rapide et profond. A chaque assaut, Lilou haletait et gémissait de plus en plus fort quand soudain elle sentit un coup de fouet s’abattre sur ses fesses offertes au bourreau. Elle voulut se retourner pour voir mais l’inconnu lui attrapa le menton et lui dit :
- Regarde-moi, concentre toi sur nous, sur nos sexes. Ne t’occupe pas du reste. Pense à notre plaisir et uniquement à ça.
« Bah oui c’est tellement simple », pensait Lilou alors qu’un nouveau coup de fouet s’abattait sur son postérieur.
Mais les va et vient toniques de son amant finirent par lui faire oublier le fouet et ils jouirent ensemble dans un même cri quand il se rependit dans son ventre.
Il l’aida à descendre et du la soutenir car ses jambes flageolaient et elle eut du mal à monter les marches les ramenant dans la salle. Dans le hall, il récupéra son manteau et l’aida à l’enfiler, puis il fit signe a un chauffeur « Jean, s’il vous plait, ramenez Madame à l’adresse qu’elle vous indiquera et revenez me chercher je vous prie. Merci. »
Il prit le visage de Lilou entre ses mains, la forçant à le regarder.
- Pourquoi évites-tu mon regard ? Tu ne dois pas avoir honte, nous avons passé du bon temps ensemble, une nouvelle expérience pour toi peut-être mais c’était vraiment très agréable. Il l’embrassa tendrement et la fit monter en voiture. « A très vite » murmura-t-il en fermant la portière. « Je te contacterai pour la prochaine soirée, certaines ne sont que sur invitation »
Elle ne put lui demander comment il ferait pour la trouver car le chauffeur avait démarré et s’engageait déjà dans l’allée.
- Où dois-je vous déposez Madame ?
- Euh au centre-ville de Tours s’il vous plait, près de la cathédrale, murmura Lilou et elle s’écroula de fatigue.
Arrivés à destination, le chauffeur la réveilla doucement lui demandant où exactement pour ne pas la déposer n’importe où, sous-entendu vêtue ainsi. Lilou rougit et lui indiqua le 66 de la rue Colbert.
Elle faillit se tordre la cheville avec ses talons en sortant de la voiture. Du coup, elle les enleva et marcha pieds nus dans la rue, le chauffeur l’accompagnant jusqu’à sa porte. Elle le remercia d’un sourire et voulu lui donner un pourboire qu’il refusa obstinément puis il repartit à sa voiture et démarra.
Lilou ouvrit la porte, eu juste le courage de fermer à clé derrière elle et s’avançant dans son salon, elle s’écroula de fatigue sur le sofa et partit au pays des rêves.
Alors que la jeune femme dormait profondément chez elle, le chauffeur avait récupéré l’inconnu et celui-ci le questionnait.
- Jean, dites-moi, qu’elle est son adresse s’il vous plait ?
- 66 rue Colbert, monsieur.
- Merci Jean.
Il prit son téléphone et composa un numéro.
- Allo ? Magalie ? Peux-tu me faire préparer et livrer un bouquet de 100 roses rouge, le rouge le plus sombre que tu pourras trouver, au 66 rue Colbert à la 1ere heure s’il te plait. Merci beaucoup d’avance. Non surtout pas ! Mets juste une carte blanche signé l’inconnu. Oui elle comprendra. Oui c’est encore un de mes jeux stupides oui je …. Ok je te fais confiance. Merci et bonne nuit.
L’homme raccrocha un sourire radieux aux lèvres. Il savait enfin où il avait vu cette femme. Maintenant son plus gros problème serait de ne pas se trahir devant Lilou.
Chapitre 6
Lilou fut réveillée en sursaut par la sonnette. Elle enfila sa robe de chambre en pestant contre la personne qui s’acharnait sur le bouton et ouvrit la porte à toute volée prête à envoyer balader l’intrus qui avait interrompu sa courte nuit. Elle fut stoppée dans son élan par un énorme bouquet de roses rouge sombre. Le livreur s’empressa de lui faire signer le bon et la laissa pensive sur le pas de la porte. Elle rentra dans son appartement, mit la bouilloire en route, son bouquet dans un vase et pris la carte accroché à une rose pour la lire. Dessus, était juste marqué « L’Inconnu ». Lilou rougit en voyant cela et en repensant a la nuit de dévergondée qu’elle venait de passer. La bouilloire siffla, elle se servit une tasse de thé, un croissant et alla s’enrouler dans sa couverture polaire sur le sofa. Elle mit le CD de Samuel Montlouis et se laissa bercer par la musique.
Elle fut tirée de sa rêverie par la sonnerie du téléphone. C’était Vicky qui venait aux nouvelles.
- Alors, ça va ? Comment ça s’est passé ? demanda –t-elle d’une voix enrouée. Tu l’as revu ? Ils ne t’ont pas fait de mal ? T’es vraiment timbrée d’y être allé toute seule, je me suis fait un s.a.n.g d’encre toute la soirée et jusqu’à ce que tu décroches.
- Oooh Vicky ! Ca me touche tu sais que tu t’inquiètes autant. Mais rassure toi je vais très bien. Un peu courbaturée et fatiguée mais en même temps heureuse. Il m’a envoyé un énorme bouquet de roses rouge ce matin et je suis….
- Comment a –t-il eu ton adresse bon s.a.n.g Lilou, la coupa Vick. Tu es in.cons.ciente ma pauvre fille de donner tes coordonnées à une personne que tu as vu 2 fois dans ta vie.
- J’étais tellement crevée que c’est son chauffeur qui m’a ramené chez moi, j’en déduis donc que c’est lui qui l’a donné à son boss en revenant le chercher vu que, ce monsieur a eu la gentillesse de m’accompagner jusqu’à ma porte sinon je me serais écroulée dans la rue.
-Mmmffff, grogna Vick, Méfie-toi quand même. Bon… alors… raconte ! Je veux tout savoir !
Lilou entreprit donc de lui raconter dans le moindre de détail sa soirée de la veille, récit ponctué par les « oohh » et les « aaahh » de Vicky
-…..
-Vick ? T’es encore là ?
- Oui oui … Mais t’es vraiment givrée ma parole tu le sais ça ? Je me serais sauvée a ta place et en hurlant !
- En même temps j’ai su que c’était lui dès qu’il m’a parlé, se défendit Lilou, j’ai reconnu sa voix et son odeur. Je sais bien que je ne le connais pas mais bizarrement je me sens en confiance entre ses bras.
- Espèce de de de dévergondée psychopathe !
- Merci du compliment Vick, trop aimable.
- Bon moi je vais me recoucher en espérant être en forme lundi. Qu’est-ce que tu vas faire toi ?
- Je pense aller me promener sur le circuit royal et après faire des recherches sur internet sur les légendes du Moyen Age et leur importance dans l’histoire. Et je passerais te faire un p’tit coucou en fin d’après-midi.
- Pas de problème, de toute manière vu mon état je ne bouge pas. Passe quand tu veux. A plus !
- A plus Vicky.
Lilou alla prendre une douche, s’habilla et sortit. Elle flâna pendant près de 2h dans les ruelles du circuit royal, s’arrêtant devant les plaques relatant l’histoire du lieu. En passant devant la boutique de musique de la rue piétonne, elle fut étonné de voir une si importante foule massée devant pour un dimanche. Elle s’approcha et blêmit en voyant la cause de tout ce tumulte. Samuel Montlouis en pleine séance de dédicaces. Son s.a.n.g ne fit qu’un tour er elle se glissa dans la foule pour pénétrer dans la boutique. Elle arriva à contourner une bonne partie de la file d’attente jusqu’au moment où un vigile la stoppa dans son élan, lui demandant si elle voulait aller dans les rayons ou si elle venait pour la séance de dédicaces. Lilou toute rouge marmonna une excuse incompréhensible et allait partir dans l’autre sens quand Samuel apparu et dit au vigile de la laisser passer qu’il la connaissait.
Il s’approcha d’elle tout sourire et lui fit la bise sous les regards courroucés des fans qui attendaient.
- Ne fais pas attention, lui dit-il en rigolant et en montrant la foule. C’est tout le temps comme ça.
- Je ne sais pas comment tu supportes ça, lui souffla Lilou qui évitait de croiser le regard des gens mais également celui de Samuel.
- Bah l’habitude je suppose. Tiens, assieds-toi là, je termine tout ça et on va boire un coup.
- Euh je ne peux pas, je dois passer voir Vicky qui est malade et je…
- Chut ! la coupa Samuel, pas un mot je reviens !
Il termina sa séance et ils partirent se poser dans un café tranquille. Il commanda un café, Lilou un cappuccino. Ils parlèrent de tout et de rien. Lilou lui dit qu’elle serait avec Vicky le jeudi à Chinon pour son concert. Cela le fit sourire et il répondit qu’il serait enchanté de les savoir là. Ils se séparèrent en se souhaitant une bonne semaine et en se disant à jeudi.
Lilou débarqua comme une furie chez Vicky pour lui raconter sa fin d’après-midi. Son amie l’écouta bouche bée puis jura après sa grippe, maudissant Lilou ce qui la fit rire. Pour se faire pardonner, elle prépara à manger et passa la soirée auprès de son amie.
De son côté, Samuel était de plus en plus troublé par Lilou car, même si celle-ci n’avait pas fait le rapprochement, lui savait, il venait de comprendre cet après-midi en l’observant pendant qu’ils parlaient. C’était Elle, c’était bien Elle. C’était avec Lilou qu’il venait de passer ces deux fameuses soirées. C’était lui, l’inconnu auquel elle se livrait sans fausse pudeur, sans savoir qui était sous le masque. Samuel se dit qu’il lui devait la vérité. D’autant plus qu’il commençait à ressentir quelque chose pour elle. Quelque chose qu’il n’avait jamais ressenti jusque-là. Il devait absolument lui parler. Mais comment faire sans la brusquer.
Chapitre 7
Vicky ne reprit les cours que le mercredi, « juste assez tôt pour ne pas me faire embêter que je ne suis pas malade pour aller voir Samuel demain » dit-elle en riant a Lilou.
Celle-ci, absorbée dans l’ouverture de son courrier ne répondit pas. Ce n’est qu’en prenant une enveloppe avec juste son prénom de marqué dessus, qu’elle eut un hoquet de surprise en découvrant le contenu. Vicky se pencha par-dessus son épaule pour lire ce qui avait surpris Lilou. Celle-ci tenait 2 flyers pour une soirée ce vendredi soir intitulée « Vos fantasmes les plus fous les plus inavouables se réaliseront ce soir ou jamais » Dress code, venez comme bon vous semble. Sur la feuille renfermant les flyers était écrit « L’Inconnu » et en bas de la page en PS, « Amenez donc votre amie, on lui trouvera bien un gentil homme pour l’occuper »
- Un gentil ? UN GENTIL ? POUR M’OCCUPER ?!, vociféra Vicky, Mais pour qui il se prend ! Je veux juste ne pas être la chose de ces de ces espèces de de de PERVERS !
- Calme-toi, lui dit Lilou. Il marque cela car vu que tu t’es sauvée la 1ere fois, il estime peut être que euh, disons que euh, ceux qui ont tenté de t’emmener avec eux étaient un peu … rustres?
- Ah ils veulent du spectacle hein ? Que je me transforme en p’tite fille dévergondée ? gronda Vick, attends…. Ils vont être servis….
Lilou était en train de pleurer de rire devant la réaction de son amie. Celle-ci lui tira la langue, lui souhaita une bonne nuit et partit en claquant la porte.
Le lendemain, elles prirent la route pour Chinon, arrivant comme d’habitude 1h en avance et furent placées une fois encore au 1er rang, juste devant le pied de micro avec leur bouquet qui pour une fois n’était pas composé de lys, mais de roses blanches et roses.
Samuel entra sur scène, les repéra dès les 1ere notes et leur adressa un clin d’œil. Le concert se déroula dans une ambiance surchauffée, les filles finirent la séance quasi aphone. Elles s’avancèrent pour lui donner le bouquet en lui disant « pour changer des lys » ce qui le fit rire. Il se pencha pour leur glisser a l’oreille d’aller l’attendre au petit café dans la rue à gauche en sortant de la salle.
Cela faisait déjà 1h qu’elles attendaient quand Samuel arriva enfin. Il commanda un thé pour lui, un café pour Vicky et un cappuccino pour Lilou. Ils parlèrent de ce qu’ils allaient faire ce weekend. Lui ne savait pas trop, il restait évasif. Les filles lui dirent qu’elles avaient une soirée à thème de prévue le lendemain mais sans donner de détails. Et que leur dimanche serait sans doute une journée repos.
Il bouillait d’envie de parler à Lilou mais il se retint car il y avait Vicky avec eux et il ne voulait pas affronter sa réaction. Ils se séparèrent un peu plus tard, lui devant prendre un avion pour la Belgique le lendemain matin et les filles ayant des cours à assurer.
La journée parue une éternité à Lilou qui attendait avec impatience le moment venu. En plus pour une fois, la soirée se passait en plein centre-ville de Tours, dans un ancien hôtel, l’hôtel Goüin , loué apparemment pour l’occasion. Lilou était enthousiaste à l’idée de pénétrer dans ce lieu chargé d’histoire car d’habitude il était fermé au public. Vicky devait venir la retrouver chez elle et elles iraient tranquillement à pied. Lilou n’avait aucune idée quant à la façon de s’habiller. Elle avait retourné toute son armoire mais ne parvenait pas à se décider. Finalement elle opta pour une jupe longue en dentelle noire, bas résilles, bottines pour le bas et pour le haut, une tunique style corset de couleur pourpre. Elle jeta son grand châle noir sur ses épaules et se regarda dans la glace.
« Une touche de maquillage et ce sera parfait » pensa-t –elle. Lilou achevait de se maquiller quand la sonnette retentit et la porte d’entrée s’ouvrit sur Vicky emmitouflée dans un imperméable noir.
- Très belle ma chère, lança t elle a Lilou qui se penchait par la porte de sa salle de bain pour lui faire signe.
- Et toi ? Comment es-tu habillée ?
- Surprise ! Tu verras là-bas !
- Bon…. Ok…. On y va ?
- C’est parti !
Les filles sortirent et marchèrent gaiement jusqu’à la vieille bâtisse. C’était la 1ere fois que Lilou voyait le grand portail rouge ouvert et qu’elle put enfin admirer le bâtiment. Elle eu le souffle coupé par l’architecture imposante.
- Ça va ? s’inquiéta Vicky
- Oui oui, ce n’est rien. C’est juste que depuis le temps que je rêve de voir ce lieu, je suis émue. Reflexe d’historienne, ironisa Lilou.
Elles montèrent les quelques marches qui menaient à l’entrée, tendirent leurs flyers au vigile qui montait la garde. Celui-ci leur ouvrit la porte et s’effaça pour les laisser entrer. Elles se présentèrent à l’accueil, Lilou se débarrassa de son châle, Vicky refusant obstinément de se séparer de son imper.
- C’est pour mieux t’enfuir je suppose, lança un homme masqué qui s’avançait vers elle.
- Non c’est pour faire durer le suspense sur ma tenue, rétorqua Vick vexée.
Lilou quand a elle pleurait de rire, elle avait reconnu la voix de son amant. Il s’approcha d’elle et l’embrassa tendrement.
- Et toi tu te laisses rouler une pelle par le 1er venu ! vociféra Vicky à Lilou
- Calme toi, il s’agit de mon Inconnu, mon amant si tu préfères, lui expliqua Lilou avec une moue amusée.
-Ah, fit Vick en rougissant.
-Bon, montres nous un peu ta tenue que je sache à qui je peux t’envoyer sans que tu te sauves ou pique une crise de panique et te mette à hurler, lui lança sournoisement l’homme.
Vicky le fusilla du regard et annonça qu’elle ne montrerait sa tenue que s’ils n’étaient que tous les 3. Il soupira et les invita à le suivre dans sa chambre. Là, Vicky accepta enfin de laisser tomber son imper… Elle était nue, entièrement nue. L’inconnu émit un sifflement, Lilou la regarda sans voix. Vicky rouge comme une pivoine allait tenter de remettre son imper quand l’inconnu l’en empêcha en souriant. Il le ramassa et lui dit d’attendre gentiment ici avec Lilou. Puis il sortit de la pièce. Il revint quelques minutes plus tard, sans l’imper qu’il avait laissé au vestiaire, accompagné d’un homme lui aussi masqué. Il le présenta comme l’homme qui allait s’occuper de Vicky pour la soirée. Celle-ci, toujours rouge, refusa tout net de le suivre s’il n’enlevait pas son masque et ne savait pas comment l’appeler.
- Vicky, c’est le but du jeu, tenta de lui faire comprendre Lilou. On ne doit pas savoir, on doit se faire confiance. Je suis sure que…
- Rien à faire ! hurla Vick terrorisée. Je ne bougerais pas d’un pouce si je ne sais pas son prénom et si je ne vois pas son visage !
L’inconnu fit un signe à l’autre homme qui ôta son masque. Il était brun, les yeux bleus et se prénommait Xavier. Vicky accepta de le suivre non sans quelques hésitations. Xavier lança un regard complice a Lilou et lui dit :
- Si vous entendez Vicky hurler des mots doux, je suis dans la chambre juste en face !
Et il sortit en riant, trainant par la main une Vicky vexée de se faire moucher une nouvelle fois.
L’inconnu s’approcha de Lilou et l’embrassa langoureusement. Celle-ci s’abandonna gourmande à ce baiser. Ils s’assirent au bord du lit et il lui demanda :
- Alors…. Soirée fantasmes... Quels sont les tiens ?
- Eh bien, il y en a un qui se réalise depuis quelques temps maintenant, commença Lilou. Faire l’amour avec un inconnu. Sinon cela reste dans le commun, le faire dans un lieu public, ou encore plusieurs hommes pour une seule femme. Et toi ?
- Cela rejoint un peu le tien, plusieurs hommes pour la même femme. Celui SM de la dernière soirée a été assouvit, dit-il malicieusement.
- C’est bizarre quand même les fantasmes.
-Oui mais ça met du piment dans la vie ma belle. Et comme on a encore un fantasme en commun… autant passer aux choses sérieuses non ? dit l’inconnu en appuyant sur une sonnette.
Aussitôt, deux hommes à la carrure de stripteaseur entrèrent dans la chambre et s’approchèrent du lit.
Lilou, un peu gênée, recula contre la tête du lit pour leur laisser de la place. Les deux hommes, qui étaient nus, s’approchèrent d’elle. L’un d’eux lui écarta les cuisses et commença à lui embrasser et lui lécher le clitoris. L’autre homme se mit à genoux, rejoint par l’inconnu et ils s’approchèrent de sa tête chacun d’un côté. Lilou, comprenant ce qu’ils attendaient d’elle commença à lécher le sexe de son amant par petit coup de langue, n’osant encore toucher celui de l’autre homme. Celui-ci lui saisit la tête et lui introduit son pénis entre les lèvres. La bouche de Lilou allait d’un sexe à l’autre, embrassant, léchant, suçant ces deux verges tendues devant elle. Son corps entier se consumait sous les assauts de la langue du 3eme homme. Elle poussa un cri en refermant ses cuisses quand une vague de plaisir se rependit en elle. Celui-ci éjacula en même temps. Son amant s’allongea sur le lit, la forçant à venir s’empaler sur son sexe dur et dressé. Il la pénétra d’un coup de rein. Lilou gémissait dans son oreille à chaque poussée dans son vagin. L’autre homme était en train de s’enduire le sexe de lubrifiant, il en déposa une grosse noisette sur l’anus de Lilou et entreprit de lui titiller l’anus avec ses doigts. Petit à petit, sentant l’anus de Lilou se dilater, il introduisit un doigt, puis un 2eme. Lilou s’abandonnait totalement à ces caresses qui réveillaient en elle un instinct bestial. N’y tenant plus, l’homme lui écarta les fesses et la pénétra. Lilou émit un léger cri de douleur car l’homme avait vraiment un pénis énorme. Il attendit que la douleur se passe et qu’elle se détende et commença à bouger lentement dans son cul. La pression de ces deux sexes en elle la comblait. Un gémissement continu sortait de sa bouche. Son amant lui susurrait des choses qui l’auraient choquée en d’autres circonstances. Le 3eme homme qui avait retrouvé toute sa vigueur s’approcha de sa tête et la força à le prendre en bouche. Lilou le suça goulument, ils jouirent tous les 4 en même temps dans un même cri. L’homme dans sa bouche la força à avaler, les deux autres se retirèrent et elle sentit leur sperme couler de son vagin et de son anus. Ils restèrent un moment sans bouger puis les 2 hommes se levèrent, embrassèrent Lilou, saluèrent son amant et sortirent. Lilou flottait, son amant la souleva et l’emmena dans la pièce d’à côté qui contenait une immense baignoire. Ils se prélassèrent dans l’eau chaude et parfumée. Quand ils revinrent dans la chambre, une fée du logis était passée et avait changé les draps, refait le lit et rangé leurs vêtements sur une chaise. Ils se couchèrent et s’en.dor.mirent dans les bras l’un de l’autre, un sourire béat aux lèvres.
1 year ago