2025 – Le printemps d’Esméralda (1)
Je l’ai rencontrée sur un site de rencontres… J’ai aimé son profil à la seconde…
J’étais dans un état second, je venais d’apprendre que mon mari voyait quelqu’un d’autre…
Une mauvaise langue jalouse, des voisines bien intentionnées…
Je pensais des ragots, des salades, des envieuses…
Mais on m’en donna la preuve…
Une photo de lui avec sa pouffiasse, plus jeune aux seins refaits, s’embrassant à la sortie d’un hôtel… Je ne peux pas lutter contre le temps qui passe…
Pourquoi ne pas faire pareil ? Chercher un plan Q pour lui faire ravaler ses mensonges…
7 ans de mariage, amoureuse comme jamais, je lui ai tout donné…
Mon âme, mon corps, mes fantasmes, mes rêves…
Il a tout gâché ! Je me sens nulle, femme répudiée, à la dérive, car j’ai toujours dit oui à ses demandes… Partout, n’importe où, n’importe quand…
Pour moi, c’était normal… Que mon homme me prenne dès qu’il en a envie…
J’étais à lui, je faisais tout à la maison, il était mon roi…
Mon travail ? Je suis assistante dans un cabinet d’assurances depuis que je le connais…
Je le faisais passer avant mes ambitions, j’attendais qu’il pense à me faire un enfant…
J’ai pris un jour de RTT en urgence, peut-être deux…
Je me suis inscrite ce matin, j’ai cherché le meilleur site, spécial adultères…
Des rencontres faciles entre adultes consentants pour des relations discrètes sans lendemain…
Esméralda, 38 ans, brune aux yeux verts, quelques photos en pied, d’autres du visage, quelques-unes en maillot sur une plage… Pour juger…
Une photo vérifiée… Authentique, présentation classique, comme moi, même parcours, même déconvenue, même souffrance, même besoin de tout recommencer, de chercher la tendresse, de soigner l’amour en panne…
Panne de volonté, de jugement… On n’était en couple, je n’ai plus rien…
L’appartement, un trois pièces cuisine, 65 m², est en location, il me le laisse si je veux…
Seule, je n’ai pas les moyens…
Il a emporté ses affaires hier, j’étais au travail…
Il me laisse 2 mois pour réfléchir… Après il rompt le bail…
Lui non plus ne peux pas assumer cette charge, seul… Et elle ?
J’ai le temps de trouver quelque chose à ma bourse…
Les photos d’Esméralda me font fantasmer, elle répond à mon premier message !…
Je me présente succinctement et en réponse, elle commente son profil…
Elle est vendeuse en magasin de prêt-à-porter, c’est ce qu’elle a trouvé après sa rupture…
Ça paye mal, mais on ne voit pas le temps passer… Elle dit avoir de la chance, qu’elle n’a pas été à la rue comme moi… Il a été correct, il lui a laissé de l’argent sur son compte, pour qu’elle garde l’appartement au moins une année !…
Mais elle est seule et triste, de se sentir délaissée par le seul homme qui l’a aimée depuis 10 années…
Elle aussi s’était comportée en femme, en amoureuse, en maitresse, en épouse sans contrat…
Elle non plus n’a rien vu venir…
On s’échange d’autres photos, nos dernières vacances, des anniversaires, des dimanches à la campagne, quelques selfies, un soir de fête, amoureuse passionnée, amante invétérée…
Oui… Nous avons les mêmes bases, les mêmes pensées…
Elle me raconte ses premiers ébats amoureux, très soft, sans détails intimes…
Puis elle se lâche et se met à nu…
Pendant deux heures nous échangeons sur le sujet…
- J'étais comme toutes les femmes quand je l’ai rencontré, je cherchais l’amour après quelques essais infructueux… Mais sans idée préconçue, quelqu’un qui m’apporte la tendresse, qui me désire, me respecte, de même niveau d’étude, avec ses propres idées, ses passions… On s’entendait bien, surtout au lit… J’étais très classique, j’avais 25 ans…
Je ne cherchais qu’un compagnon… Et la jouissance, avec des préliminaires les plus longs possibles, et craquer de désir pour devenir insatiable, perverse, inventive…
- Tu aimes les femmes ?
- Je ne sais pas… Pour moi, un amant, c’est celui qui me séduit, qui m’attire, qui me charme, et m’emmène dans son lit ou moi, dans le mien…
J’aime voir du désir dans ses yeux, j’aime son impatience, parfois sa science, jouer avec mes nerfs, jusqu’à ce que je craque la première…
Là, j’aime être dominée au début, subir, rêver, accepter…
Puis dominer, me laisser prendre au jeu, lui dicter le mien…
Et enfin, jouir à en perdre la notion du temps…
A ce stade, en amour, j’aime tout… Je n’ai jamais eu de limite, j’ai accepté pas mal de choses, au fil des années en tant que femme complice…
- Moi c’est pareil… Nous sommes des amantes accomplies, aimant la vie, des femmes épicuriennes, voluptueuses, pratiquant l’amour sans retenue, dans le but de jouir, et de faire jouir son partenaire… Je suis très sensible des seins, dès qu’on me les caresse, je deviens un volcan, incontrôlable… Il est facile alors de me séduire…
- As-tu connu des choses interdites par la morale ?
- Tu parles de sodomie ?
- Oh, non… Pas que ça, plus de piment, la sodomie est un acte passé dans la normalité… Maintenant les femmes s’offrent ce plaisir, qui parfois leur apporte une sécurité… Un acte bien intime…
- Oui, c’est plus difficile à détecter…
- Tu es finaude… Tu as déjà trompé ton homme alors ?…
- Oui, et toi ?
- Aussi, mais c’était un jeu entre amis…
On avait fait une soirée entre quelques copains, des voisins, la plupart en couple, un barbecue autour de la piscine…
Nous étions une vingtaine, entre 30 et 50 ans… Après manger, on a joué…
Le rosé nous émoustillait et abaissait nos barrières…
Dans la piscine, ou en dehors… Ballon, à cheval, des gestes, des rencontres…
Puis ça a dégénéré doucement… Femmes contre hommes, ôtant nos soutiens-gorge…
Nos seins nus les excitaient et pas que ça, je crois…
Quelqu’un a éteint la lumière…
Certaines ne se gênaient pas… Je me suis retrouvée embrassée par une jeune femme…
Dès qu’elle a touché mes seins, j’ai réagi comme d’habitude… Me collant contre elle, écartant mes cuisses, lui rendant son baiser… Deux chattes en chaleur…
On s’est isolées, dans le jardin, et sur l’herbe fraiche, à l’abri des regards, on a fait l’amour…
J’ai découvert cet univers… Son pubis ciselé, un sexe blond rasé, on a partagé ce moment d’expérience, cette première fois pour moi, je jouissais de ses caresses sur mes doudounes, mes tétons dressés, qu’elle suçait avec tendresse, provoquant des orgasmes mammaires…
C’était délicieux, un moment hors du temps, je lui rendais ses caresses, on se frottait, puis on a fait un ciseau et nos vulves ont échangé leurs nectars…
J’ai trouvé cela très intime, très lesbien !... J’ai aimé et j’ai refait…
Allongées, écartelées, on ondulait nos bassins comme des tigresses, cherchant à jouir de nos échanges, percutant nos sexes, excitant nos clitoris…
Puis têtes-bêches, on a découvert nos intimités, les goûtant avec passion, les léchant comme une glace, nous offrant pour jouir de nos langues…
Puis nos doigts se mêlèrent au combat et on se pénétra l’une, l’autre, nous infligeant les mêmes supplices, jouissant sans complexe, comme avec nos maris…
En couple, mais délaissée, trompée, elle avait fait le choix d’avoir des amantes…
Moi, je découvrais ce monde…
Je laissais passer un temps… Me battant pour résoudre mes problèmes, cherchant un studio, regardant dans les colocations… Mais je ne suis pas sûre d’aimer partager…
On se rappelle…
Elle est libre ce soir, et comme nous sommes dans la même ville, on pourrait se voir, pour parler de vive voix…
J’accepte, je m’habille et je pars dans la ville, un bar sur les quais… Sète est un village avant tout… Certes, il a grandi, mais j’aime l’esprit, la mer, le Mont Saint-Clair, les promenades…
Nous voilà…
On se reconnait… Elle n’a pas triché…
Belle, bien habillée, sa voix est plus claire qu’au téléphone…
On se précise, on se confie, on parle de nos passions, de voyages, des restaurants de la ville…
- Ça te dit ? Un restau ? Marie ?
- Je… Oui, Marie… Tu sais… Je ne suis pas riche, et tant que je n’ai pas trouvé de quoi me loger…
- Oui, tu m’as dit un mois… Un délai… Viens chez moi, j’ai fait les courses… On pourra discuter… Mon appartement est juste à gauche, après la place…
- Le mien est à droite, vers St Clair, à 500 mètres… Pourquoi pas…
Elle me plait, elle est directe, saine, bien mise, coquette… Je ne sais pas ce qu’elle cherche… Moi, j’aimerais trouver une amie… De quoi parler, me confier, retrouver une vie, car seule je n’ai pas d’envie… On peut partager… De ce qu’on a discuté, on a pas mal de goûts en commun… On a le même âge, on a fait les mêmes études, courtes, mais j’ai un travail et elle en passe de trouver…
Son logement est très bien situé, au calme, en pleine ville… Propre, ascenseur, mais au second… Une vue sur un jardin, et la rue… Bien isolé on n’entend rien une fois fermé…
Elle a décoré comme une femme, comme je le ferai avec goût, sans ostentation, mais avec un peu d’originalité… Elle a un beau canapé, accueillant, un beau téléviseur, une table de salle à manger… La cuisine permet de prendre des repas à 4, en se serrant, mais c’est convivial…
Elle m’emmène dans les deux chambres… Pareilles, elles donnent sur une cour intérieure pour la plus grande, donc au calme et l’autre sur la rue, mais isolée aussi, et avec un balcon…
La salle de bains est moderne, douche italienne, grands miroirs, meubles bas et hauts, de quoi tout caser…
On retourne à la cuisine et elle me propose des plats congelés… Du poisson, oui, avec un peu de riz, une salade prête à consommer, un dessert ? Yaourts ou fruits…
Nous parlons de nous, de nos lubies, de nos ex, de nos rêves…
La soirée passe vite…
Après ce repas très simple, mais très bon, on s’assied dans le canapé du salon, on regarde un instant la télé, mais c’est pas folichon…
- Je vais rentrer… Je suis fatiguée…
- Tu peux dormir ici, tu sais, c’est calme, nous pourrons encore discuter…
- Tu veux me draguer ?
- Oh !... Mais non !... Je te trouve très gentille, très simple, je te prendrais bien comme amie…
- Je pensais la même chose de toi… Tu es posée, intelligente, tu ne parles pas pour rien dire, on a beaucoup échangé en une journée…
- C’est vrai… Tu pensais à un coup de foudre ?
- Ah ! Non, pas… En fait, je ne sais pas… Je ne suis pas amoureuse, ni attirée sensuellement, ni sexuellement, mais je me sens bien avec toi… Je n’ai pas l’habitude d’échanger avec d’autres femmes…
- En fait, moi non plus, à part au magasin… Mais c’est un contexte différent… Avec toi, je te vois en copine… Peut-être une amitié…
- Je ne suis pas contre, me laisser aller à te revoir… Moi aussi j’ai besoin d’une épaule pour me confier, me faire aider, avancer…
- Alors on ne se gêne pas… On a l’air de bien s’entendre…
- D’accord, on se revoit… Mais la prochaine fois, c’est chez moi !...
- Tu aimes faire la cuisine ?
- Je me débrouille pas mal… Nos amis étaient ravis… Je n’en ai jamais empoisonné !
- Tu ne vois plus personne ?
- Bof, le désert… Mes copines étaient célibataires, il les critiquait, je les ai perdues petit à petit, mes parent sont décédés, j’ai un frère, mais il vit aux Antilles, on n’a plus de contact, juste pour Noël et Jour de l’An… Et toi ?
- J’ai une sœur sur la région, et un frère à Londres. Mes parents sont aussi partis…
- Allez ! A demain soir, Esméralda, je t’envoie mon adresse, c’est à 600 m à pied.
La visite est vite faite… Cuisinette, Salon, Chambre, Salle de bains…
Elle est superbe dans sa tenue de plage… Tee-shirt moulant, short, escarpins…
Ses cheveux bouclés, ondulent de chaque côté de son visage… un tableau de maître…
Une fée dans ma modeste demeure…
- Et quand tu reçois des amis, ils dorment où ?
- Dans le canapé… Pas top, mais intime… On leur laissait souvent notre lit…
- Ils découvraient vos rêves…
- Maintenant je ne rêve plus, je fais des cauchemars…
- Oh, ma chérie… On est là pour nous soutenir, nous entraider, pas de négatif entre nous… Allez Marie, j’ai hâte de découvrir tes talents de cuisinière…
Le repas semble lui plaire, un poisson avec des pommes de terre et une sauce citronnée, simple et efficace…
- C’est génial, tu es une très bonne cuisinière… J’ai trouvé ton poisson excellent ! Et ta sauce, un délice… Je veux la recette !!!
- Merci, j’aime faire plaisir…
- En fait je me disais… On ne se connait que depuis une semaine, et je te trouve très bien… Une femme bien… Alors j’ai envie de t’offrir quelque chose… J’y ai pensé d’un coup, mais j’ai peur que tu me trouves trop directe… Voilà, ne m’en veut pas de cette proposition, j’ai pensé que tu pourrais partager mon appartement… Il est plus grand, bien situé et on peut garder chacune notre intimité…
Prends ton temps pour réfléchir, je n’ai jamais fait de collocation, à part avec mon mec…
- Je… Oui… C’est chaud… C’est rapide… C’est généreux… Je ne sais pas que répondre… Ton appartement est certainement bien plus agréable que le mien… Je vais tout de même réfléchir… Le loyer serait de combien ?
- Ah, ça c’est bien, tu es terre-à-terre… Je paye 950 euros charges comprises… Parking intérieur avec nos places numérotées, des places pour une seconde voiture, Antenne commune TNT, surveillance par caméras, petit jardin, pour discuter au frais…
- Donc, 425 € cette année, ça augmente chaque année, mais ça ira. Tu peux compter sur une aide au logement, on ira se renseigner en Mairie…
- Oh, oui, je n’y pas pensé… Tu sais, tout cela m’est si étranger… C’est lui qui s’occupait de la maison… Il payait tout… Ah et l’électricité ?
- On partagera, c’est de l’ordre de 35 à 40 euros mensuels. Je te ferai un dossier… Mais savoure, ne te pose pas de question, tu ne seras jamais à la rue…
- Tu es…
- Une amie ! Oui !... Je suis tout excitée par l’idée que tu pourrais t’installer avec moi et partager mon humble appartement…
- Si on continue à s’entendre, et il n’y a pas de raisons que l’on se fâche…
- Alors on pourra sortir, nous divertir, nous amuser, faire des rencontres…
Ça me tombe dessus… Elle a l’air sincère et heureuse… Un complément de revenus…
Il me resterait plus de 1200 euros, en comptant large, pour les autres dépenses du logement, assurance, EDF, Taxes, Fibre, et l’alimentaire… ce serait le luxe… J’ai vu des appartements à 2000 euros…
J’aimerais trouver un emploi digne de ma formation… Une place plus sûre et mieux rémunérée… Je pourrais chercher… Vivre un peu mieux, partir en vacances… Et elle aimerait que l’on sorte en semaine… Un festival… Nous faire des amies, les recevoir… Chacune sa chambre, on pourrait amener nos amants…
Il me semble que de me proposer cela, lui donne aussi un espoir, à deux on est plus fortes et on s’entraîne…
Mais je préfère réfléchir à tête reposée avec tous les éléments financiers…
Je veux aussi figurer sur le bail, en tant de colocataire…
On parle de tout et de rien, de ce que l’on pourrait faire toutes les deux…
De nos futures soirées ensemble, elle aime danser, les restaurants, les expositions culturelles, les musées, le théâtre, le cinéma, etc…
Mais j’ai une petite lumière dans la tête, comme un signal…
Et je n’arrive pas à savoir pourquoi…
Est-ce une connotation à caractère sexuel ?
A-t’elle envie de vivre une histoire d’amour avec une femme ?
Tout partager… Laver nos culottes ensemble…
Nous lancer dans une véritable relation… Un couple de lesbiennes…
Ce n’était pas dans mes tablettes… Et là, c’est une inconnue qui me fait peur !
D’abord, je ne suis pas amoureuse…
Certes, elle est agréable, féminine, intelligente, je pense aussi spirituelle…
Mais je n’ai jamais ressenti d’attrait sensuel, ni sexuel, pour une femme…
Même dans nos délires de couple, nos errances avec mon ex, où j’ai côtoyé des femmes bisexuelles… Où on a partagé des instants de libertinage, pour nous changer les idées et pimenter nos soirées… Je préférais danser avec des hommes, sentir leur sexe me désirer, me laisser caresser dans les couloirs, avoir envie d’eux, regarder mon mari embrasser une de nos amies… Nous livrant à des parenthèses consenties, en petit comité, franchissant quelques barrières, nous laissant dériver sur les rives du libertinage…
Pas que j’aie peur d’elle, mais de moi…
Tomber amoureuse d’une femme, me fait peur !…
C’est vrai qu’elle a des atouts, mais pour l’instant, c’est l’inconnu total…
J’aimerais quand même me confier, lui en parler… Être honnête…
Lui avouer que ce risque me chagrine…
Le surlendemain, je lui apporte ma réponse, dans une pizzeria, près de chez moi…
Elle est souriante, je la sens perturbée, soucieuse de ma réponse…
Ses yeux verts brillent, on prend l’apéritif, un cocktail italien pétillant…
- Alors… Je crois qu’on va se revoir, et même, ne plus se quitter… Oui, je vais libérer mon appartement…
- Ouiiii ! Oh, que j’aime ce moment ! Tu es adorable… On va s’éclater toutes les deux !
Devant sa joie, je partage, je bois, mais cette lumière est toujours là…
- Mais, Esméralda, je ne suis pas à l’aise, et je ne veux pas te mentir ou te cacher mes pensées…
- ???
- Je tente ce rapprochement entre nous, on prend le risque à 2… Par contre je le fais d’abord pour une raison simple, la même que toi, je pense, l’argent…
Economiser un demi-loyer, c’est déjà ça… Mais autre chose, je te disais ne jamais avoir vécu avec une autre femme, ou côtoyé, même en vacances…
Je ne veux pas que tu te méprennes sur mes intentions…
J’aimerais que notre colocation soit officielle, donc sur le bail, et aussi en toute transparence entre nous…
- Je crois que je te comprends… Tu penses que ce changement de vie, pourrait nous rapprocher et tu as peur de ça… Tu te sens en balance… Tu as peur que je cherche à te séduire…
- Oui, c’est ça… Je te l’ai dit et redit… Je ne suis pas attirée, ni désireuse de tenter cela… Je sors d’une histoire sentimentale très forte, qui me laisse des traces, et pour moi, je veux retrouver ma sérénité, revivre cette indépendance oubliée, me refaire un avenir serein… Je ne dis pas que cela ne m’arrivera pas, en tous cas, la base c’est nous deux, partageant ton appartement, en toute amitié… Pour le reste, si cela doit arriver, ça arrivera…
- Tu es lucide et je suis de ton avis… Tu me plais en tant qu’amie, mais pas pour ce que tu penses… Je te trouve agréable, donc vivable… Après, pour le reste, je n’en sais pas plus que toi… J’ai eu quelques aventures féminines, des passades, des expériences, des plans tendresse… Ne crains rien, ce n’est pas contagieux, je suis heureuse de partager mon chez-moi, mais on préserve notre liberté personnelle, sans aucun retour, ni obligation morale…
- Ça me rassure… Il fallait que ça sorte… Je me sentais oppressée…
- Non, il ne faut pas, on va faire un alinéa au bail, nous serons deux locataires… Il faudra juste apprendre à partager, et discuter dès qu’on ressent un hic !... Parler est la clé de la bonne entente…
Une semaine plus tard, soit un mois après notre rencontre, j’aménageais chez moi, dans mon appartement coloué, sans trop de mal pour caser mes affaires, les meubles restant dans l’ancien appart… Ma chambre était assez vaste et disposait d’un grand lit, un placard, d’une table de travail, d’un fauteuil, d’une chaise, d’un lavabo… Elle donnait sur un balcon, partagé avec celle d’Esmé…
Je déménageais ma box, la télé fonctionnait sur la TNT, avec l’antenne de l’immeuble…
Ce fut rapide, on avait le Wifi, elle était ravie de découvrir internet à haute vitesse, sur sa télé, avec les programmes de la box, Netfix, et toutes les possibilités offertes…
Le premier jour de travail fut un mardi, je rentrais chez mon nouveau chez-moi, à pied, un petit kilomètre, pour la première fois, découvrant ce chemin, des rues, des villas, je me sentais bien, sécurisée par le trafic… Un vélo serait un plus… Il y en a pas mal qui roulent dans le quartier…
Je restais bête en arrivant, code oublié, mais je l’avais noté… Puis ma clé d’appartement…
Le silence, un salon vaste lorsqu’on est seule…
J’ai oublié de changer d’adresse pour la poste !... Et de demander une clé à Esmé…
J’ai inscrit mon nom sur la boite à lettres… Un plaisir…
Esmé devrait rentrer vers 18h30…
Je prends une douche…
Je me sens bien… Il fait bon…
Je passe un peignoir… On a décidé de partager les espaces, les porte-manteaux, les tiroirs, tout est bien rentré… Nos brosses à dent rangées, nos affaires dans un placard-penderie, et nous partageons les serviettes de bain, ce sera plus facile pour le lavage…
Quand je sors, j’entends la porte s’ouvrir, je passe dans le salon, elle arrive…
- Oh, tu viens de prendre une douche… Comment trouves-tu la salle de bains ?
- Super, tout est bien rangé, on ne peut pas se tromper… Et j’ai vu que nous avons des produits de beauté, comme la crème de nuit, en commun…
- Oui, on se découvre, on partage notre intimité, on installe d’autres habitudes… Et cela me plait, je me sens à l’aise, comme chez moi !… On va préparer à manger, pour moi, le repas est toujours une fête, surtout le dimanche, la semaine c’est plus cool…
- Oui, j’aime aussi bien manger, manger sain, de saison, préparé, je garde le surgelé pour aller plus vite et ne pas me casser la tête… Mais des produits de marque…
Petit à petit, jour après jour, ma nouvelle vie s’installe…
Esmé est super avec moi, attentionnée, toujours souriante, et j’essaie de partager au maximum, je n’ai pas grandi avec un frère ou une sœur…
On se respecte, et on a pris l’habitude de boire un apéritif, le soir, au salon, devant la baie vitrée, où l’on se raconte, vite fait, notre journée… Puis nous dinons à la cuisine, et nous installons devant la télé, mais parfois, elle lit un livre, ou je sors mon PC et navigue sur internet…
Je pense rentrer le midi, j’ai le temps, je ne mets qu’un quart d’heure, et cela me ferait faire quelques économies, mais je dois acheter un vélo, électrique si possible…
Esmé me conduit au garage à vélos, équipé d’un chargeur, au sous-sol, bien fermé, avec un code d’accès personnel… Les consommations sont reportées sur les charges…
Le syndic gère la sécurité, il n’y a jamais eu de vols, le quartier est calme, et passant.
Le week-end arrive, demain c’est vendredi…
- Nous pourrions nous offrir un restaurant ce week-end…
- Ah, oui, je suis d’accord…
- Et on pourrait aller dans un club, si ça te dit… Il y a celui de la plage, surtout pour les jeunes, mais il parait qu’il y en a un bien fréquenté, en centre-ville, ce n’est pas très loin…
- Oh, nous laisser aller dans les bras d’un homme… Nous changer les idées, bien qu’elles soient en progrès depuis mon installation… C’est vrai que je me sens plus libre et pense à des choses que j’évitais… En particulier changer de travail, je regarde les annonces au bureau, entre midi et deux… Je parcours la liste des restaurants, j’ai envie de faire du shopping ce samedi…
- Oh, oui ! On sort demain ! Je connais toutes les boutiques…
- Moi, aussi… Mais j’évitais les plus chères…
- Avec ce qu’on économise, on peut s’offrir des cadeaux… Et si on fréquente des clubs, il nous faut des tenues à la mode !
- Hum…. De quoi activer le mode recherche ?
- Cela fait partie des distractions des divorcées…Bon, j’avais pas de contrat, mais c’est tout comme… Oui, on dit qu’on retourne sur la liste…
- Ça te manque ?
- Draguer ? Je ne l’ai jamais fait, mais plaire, oui… D’ailleurs tu es la première à qui je dois cela… J’essaie de m’habiller comme toi, genre compétition…
- Oh !... Je le pensais ce matin, je te trouvais à croquer !
Quand on rentre dans la boutique, je me sens revivre… J’aime toucher le tissus, comparer les robes, les hauts, les pantalons, les jupes sexies…
Je froufroute… Je papillonne… Elle essaye… Elle demande mon avis…
C’est la première fois que je la vois en sous-vêtements…
3, puis 4 robes, 2 pantalons, et cette jupe que j’avais repérée…
Elle est canon, et tout lui va… Reste la couleur, le décolleté, la forme, la longueur…
Fleurie, unie, boutonnée dans le dos ou zippée, ouverte sur le devant, découvrant ses seins…
Ils sont pleins, et débordent parfois, elle doit porter un push-up, pour les mettre en valeur…
Gagné, j’ai vu… Elle est plus au top que moi…
Son travail la porte à être bien habillée, pour tous les clients et clientes…
A mon tour de lui demander son avis… Cabine contigüe, elle me détaille comme je l’ai fait…
- Tu es superbe… Tout te va… On dirait que tu me charmes…
- Tu es très belle et tu sais te mettre en valeur… Nous devons être les plus belles pour aller danser !...
- Oh ! Sylvie Vartan ! C’est pas d’aujourd’hui !
Elle passe d’autres vêtements, comme une star, monopolisant la vendeuse…
Elles discutent, elles se connaissent…
Finalement, elle me présente…
- Nadia, une collègue, tu peux apporter tes achats, elle va nous faire un prix…
50 pour cent… Je n’en reviens pas…
Dehors, Esmé me sourit….
- Tu n’en reviens pas, hein ?
- Non… Je…
- Entre nous, on s’aide, quand on peut… Juste retour des choses… On ne le fait qu’une fois ou deux par an… Entre collègues, ou pour la famille…
- C’est génial ! Merci !
On est vraiment en tenue de chasse…
On a mangé puis discuté… Le club ouvre vers 23 heures…
Robe courte pour elle, au-dessus du genou, et moi, un pantalon moulant, avec un chemisier en soie… On a emporté un lainage, si on a froid en sortant…
L’ambiance est select, une centaine de personnes, pour l’instant…
On a droit à un cocktail de bienvenue, et une serveuse nous place, en apportant nos boissons et quelques biscuits…
On boit un coup en nous regardant, on trinque et on se lève…
Cela fait des lustres que je ne me suis pas trémoussée…
On rit, on fait comme les autres, on se sourit, c’est super… Aussitôt on voit des requins tourner autour de nous… Ils s’infiltrent, nous sourient, nous charment…
Mais la musique interdit de nous entendre…
Esmé se rapproche d’un danseur, échangent une bise… Ils se connaissent…
Il n’est pas seul, d’autres hommes viennent dans notre groupe, se font remarquer…
Je garde mon calme, et mon sérieux, tout en souriant, me balançant, m’agitant en cadence…
Je sens des yeux sur mes formes, des regards appuyés…
Je repense à ce que j’ai dit plus avant…
Sur le fait d’être désirée… Que cela nous aide à nous sentir femme de nouveau…
Esmé se trémousse, suivie de son copain, un autre suit nos rythmes, nos pas…
- Il nous invite à partager une bouteille avec eux, ils fêtent un anniversaire…
- Tu le connais ?
- Oui, je l’ai déjà croisé ici… 2 ou 3 mois…
- Tu as…
- Flirté, oui, c’est certain… Mais pas plus… Je ne couche jamais le premier soir !...
Ils sont sympas, 3 hommes, 1 femme et nous deux…
Anniversaire avec gâteau !...
On trinque, on boit du champagne, on chante, et on se lève pour danser…
Ils ont 4 à 5 ans de moins que nous, mais sont super sympas…
Je fais un rock avec un blond à moustache… On s’entend bien, et cela me porte à rêver…
Esmé danse aussi, avec le même copain, il la fait tourner, et la robe se soulève, les copains sifflent, battent des mains, elle est rouge de honte…
Epuisées on se rassoit, et un jus de fruit arrive pour étancher notre soif…
Esmé se rapproche de moi, me parle à l’oreille…
- Ça ne te fait rien si je craque ce soir ? Il est super… Et j’ai vraiment envie de m’amuser… Je n’en suis pas encore là, mais cela va se préciser… Je ne te laisserai pas toute seule… Ou on rentre tous les trois, ou je vais chez lui, mais on te ramène avant…
- Oui !... Ah, bon, c’est bien, amuse-toi tu en as besoin…
- Et toi ? Aucune envie de flirter ?
- Je… Non… Ça va trop vite…
- On va sortir avec Mike… Quelques minutes… On ne s’entend pas ici…
Je reprends la danse, en la regardant enlacer son copain…
Un pincement au cœur… Juste un regret… Mais je préfère… Je ne suis pas encore en manque… Elle si… Je la comprends…
Je reste une bonne heure sur la piste, suivant le rythme des danseurs, sautillant en tapant des mains, assourdie par la sono… J’oublie tout, je rêve, je plane… J’ai 20 ans !
Esmé revient, elle va s’assoir avec son ami dans le fond…
Elle se laisse embrasser… Elle se serre contre lui, sa robe a été mal rajustée, son rouge est à refaire, ses cheveux sont en bataille…
- On va y aller, tu n’as pas… On rentre alors… Je suis émoustillée…
- Tu as flirté dehors ?
- Oui… Il est charmant… Je m’en suis rappelée… Mike… Il est doux, sensuel… J’en ai besoin…
- Ne te justifie pas ! Au contraire, vis ta vie de femme libre…
On n’est pas très loin, il se gare dans la rue… On monte tous les trois…
Un moment de détente, elle me le présente… Je réponds à ses questions, oui, colocataire depuis peu… Ah, non, pas de copain, séparée depuis 2 mois seulement… Oui, virée… Oh, de la peine, certes… Mais un mal peut-être aussi un bien… J’ai sommeil, je vous laisse…
Je me déshabille dans ma chambre, j’ai transpiré… Il est trop tard pour une douche…
Je me couche, après un démaquillage sommaire…
Je suis bien, couchée…
J’entends la porte de sa chambre, et celle des WC…
Des voix basses…
Puis de nouveau la clenche de la porte…
Quelques bruissements, un rire étouffé…
Plus rien…
C’est calme… Je ferme les yeux…
Je l’entends feuler… Une chatte… Ça y est, il lui fait l’amour…
Elle module ses soupirs, c’est doux, tendre, étouffé…
Elle gémit, ça dure…
Wouahou ! Elle monte, monte, râle plus fort ! Il la prend ! Elle gémit, s’éclate, elle orgasme !
C’est excitant de l’entendre jouir, elle délire, parle, des onomatopées, des mots incompréhensibles…
« Oui !.... Oh, oui !... Hou !... Ah !.... Encore !... Là ! Viens !...»
Elle a déchiré le silence, m’a un peu réveillée… Je me rendormais, sereine…
Une femme qui jouit au milieu de la nuit d’un amant de rencontre…
Un coït désiré… Des élans incontrôlables… Libérateurs…
Juste une baise entre adultes libres et sains…
C’est doux, feutré, elle jouit toujours, doucement… J’entends parce que je tends l’oreille…
Elle va éclater un nouvel orgasme…
« Oh… Oui… Baise-moi encore ! Je te veux »
Cette fois c’est clair, elle ne met plus la sourdine, elle ne contrôle plus rien !
Elle se donne et jouit à en faire craquer la literie et trembler les murs !…
Elle doit le recevoir en elle…
Ressentir le mâle la dominer, l’inséminer, la pourfendre en rugissant !...
« Oh ! Tiens… Oui ! Ah !... »
C’est bien ça…
Elle doit être nue, entièrement offerte…
Il doit se vider en elle, après l’avoir baisée…
Souvent, ils terminent avec des coups de rein rageurs ! Repus, assouvis et la queue basse…
Pour moi aussi, la fin, c’était la délivrance, surtout les derniers mois…
Quand il avait fini, Je restais une heure sous la douche à récurer ses traces !
« Oh que c’est bon ! Tu suces comme une professionnelle…
« Oui ! hum !…Je suis à toi, hum !… je suis ta… hum !… salope, hum !…. ta putain, hum !…. tu m’as, hum… sodomisée, hum… comme une, hum !... catin !... Alors je te… remercie, hum !... tu m’as gavée, hum !... … de ton jus, hum !... d’amour, hum !... …. Alors… je suce ta bite, hum !... … pour la remercier, hum !... de m’avoir, hum !... faite jouir, hum !... Org ! Rrr ! Oh ! Oui !…»
« Wouahou !... Tu sais y faire ! Tu en as plein le visage !... »
« Tu veux que j’avale ? »
« Si tu veux ! C’est dingue !... Oui… Aspire !, Suce ! Oh…Oui !... »
« Voilà ! Elle est propre !... »
« ???? »
« Tu as soif ? Je vais nous chercher à boire au frigo… »
J’entends ses pas, pieds nus… La porte du frigo… Deux verres… La porte de la chambre…
Puis plus rien…
C’est l’aube… Mais rien ne bouge…
Si !... La porte de la chambre… Les WC…
Des froissements, puis de nouveau, le silence…
Puis des bruissements, il s’habille…
« Dernier baiser ? »
« Oui… »
« Comme ça ? »
« Oh ! Pas là ! Non… Chut ! Arrête !... »
« Elle dort… Elle n’entend pas… »
« Oh, oui ! Tu m’excites ! J’en ai encore envie !…
« Viens… Sur l’accoudoir.... Là… Ecarte les cuisses… Voilà… Oh, c’est parfait ! Un cul de rêve ! »
« Prends-moi comme ça ! Oui, je suis trempée, elle est dure ! Elle rentre bien… Oh ! Que c’est bon ! Je te sens jusqu’au fond !...
Vas-y, baise-moi encore, fourre ma chatte, lâche-toi, je viens ! Oui ! Oh !…»
Le silence revient, entrecoupé de « Heu !!! », de « Hou ! », de « Ha !… », et de « Oui !... »
« Tiens… Suce-la…Tu lui plais ! Elle se régale de te défoncer !»
« Oui, moi aussi, elle me plait et surtout, j’en avais besoin ! »
« On… se rappelle ? Prends mon 06…»
« Je ne sais pas… Mais si, je plaisante !… Tu es super ! J’ai adoré… Oui ! Mike… Merci… »
FIN
Marika842010 - mai 2025
J’étais dans un état second, je venais d’apprendre que mon mari voyait quelqu’un d’autre…
Une mauvaise langue jalouse, des voisines bien intentionnées…
Je pensais des ragots, des salades, des envieuses…
Mais on m’en donna la preuve…
Une photo de lui avec sa pouffiasse, plus jeune aux seins refaits, s’embrassant à la sortie d’un hôtel… Je ne peux pas lutter contre le temps qui passe…
Pourquoi ne pas faire pareil ? Chercher un plan Q pour lui faire ravaler ses mensonges…
7 ans de mariage, amoureuse comme jamais, je lui ai tout donné…
Mon âme, mon corps, mes fantasmes, mes rêves…
Il a tout gâché ! Je me sens nulle, femme répudiée, à la dérive, car j’ai toujours dit oui à ses demandes… Partout, n’importe où, n’importe quand…
Pour moi, c’était normal… Que mon homme me prenne dès qu’il en a envie…
J’étais à lui, je faisais tout à la maison, il était mon roi…
Mon travail ? Je suis assistante dans un cabinet d’assurances depuis que je le connais…
Je le faisais passer avant mes ambitions, j’attendais qu’il pense à me faire un enfant…
J’ai pris un jour de RTT en urgence, peut-être deux…
Je me suis inscrite ce matin, j’ai cherché le meilleur site, spécial adultères…
Des rencontres faciles entre adultes consentants pour des relations discrètes sans lendemain…
Esméralda, 38 ans, brune aux yeux verts, quelques photos en pied, d’autres du visage, quelques-unes en maillot sur une plage… Pour juger…
Une photo vérifiée… Authentique, présentation classique, comme moi, même parcours, même déconvenue, même souffrance, même besoin de tout recommencer, de chercher la tendresse, de soigner l’amour en panne…
Panne de volonté, de jugement… On n’était en couple, je n’ai plus rien…
L’appartement, un trois pièces cuisine, 65 m², est en location, il me le laisse si je veux…
Seule, je n’ai pas les moyens…
Il a emporté ses affaires hier, j’étais au travail…
Il me laisse 2 mois pour réfléchir… Après il rompt le bail…
Lui non plus ne peux pas assumer cette charge, seul… Et elle ?
J’ai le temps de trouver quelque chose à ma bourse…
Les photos d’Esméralda me font fantasmer, elle répond à mon premier message !…
Je me présente succinctement et en réponse, elle commente son profil…
Elle est vendeuse en magasin de prêt-à-porter, c’est ce qu’elle a trouvé après sa rupture…
Ça paye mal, mais on ne voit pas le temps passer… Elle dit avoir de la chance, qu’elle n’a pas été à la rue comme moi… Il a été correct, il lui a laissé de l’argent sur son compte, pour qu’elle garde l’appartement au moins une année !…
Mais elle est seule et triste, de se sentir délaissée par le seul homme qui l’a aimée depuis 10 années…
Elle aussi s’était comportée en femme, en amoureuse, en maitresse, en épouse sans contrat…
Elle non plus n’a rien vu venir…
On s’échange d’autres photos, nos dernières vacances, des anniversaires, des dimanches à la campagne, quelques selfies, un soir de fête, amoureuse passionnée, amante invétérée…
Oui… Nous avons les mêmes bases, les mêmes pensées…
Elle me raconte ses premiers ébats amoureux, très soft, sans détails intimes…
Puis elle se lâche et se met à nu…
Pendant deux heures nous échangeons sur le sujet…
- J'étais comme toutes les femmes quand je l’ai rencontré, je cherchais l’amour après quelques essais infructueux… Mais sans idée préconçue, quelqu’un qui m’apporte la tendresse, qui me désire, me respecte, de même niveau d’étude, avec ses propres idées, ses passions… On s’entendait bien, surtout au lit… J’étais très classique, j’avais 25 ans…
Je ne cherchais qu’un compagnon… Et la jouissance, avec des préliminaires les plus longs possibles, et craquer de désir pour devenir insatiable, perverse, inventive…
- Tu aimes les femmes ?
- Je ne sais pas… Pour moi, un amant, c’est celui qui me séduit, qui m’attire, qui me charme, et m’emmène dans son lit ou moi, dans le mien…
J’aime voir du désir dans ses yeux, j’aime son impatience, parfois sa science, jouer avec mes nerfs, jusqu’à ce que je craque la première…
Là, j’aime être dominée au début, subir, rêver, accepter…
Puis dominer, me laisser prendre au jeu, lui dicter le mien…
Et enfin, jouir à en perdre la notion du temps…
A ce stade, en amour, j’aime tout… Je n’ai jamais eu de limite, j’ai accepté pas mal de choses, au fil des années en tant que femme complice…
- Moi c’est pareil… Nous sommes des amantes accomplies, aimant la vie, des femmes épicuriennes, voluptueuses, pratiquant l’amour sans retenue, dans le but de jouir, et de faire jouir son partenaire… Je suis très sensible des seins, dès qu’on me les caresse, je deviens un volcan, incontrôlable… Il est facile alors de me séduire…
- As-tu connu des choses interdites par la morale ?
- Tu parles de sodomie ?
- Oh, non… Pas que ça, plus de piment, la sodomie est un acte passé dans la normalité… Maintenant les femmes s’offrent ce plaisir, qui parfois leur apporte une sécurité… Un acte bien intime…
- Oui, c’est plus difficile à détecter…
- Tu es finaude… Tu as déjà trompé ton homme alors ?…
- Oui, et toi ?
- Aussi, mais c’était un jeu entre amis…
On avait fait une soirée entre quelques copains, des voisins, la plupart en couple, un barbecue autour de la piscine…
Nous étions une vingtaine, entre 30 et 50 ans… Après manger, on a joué…
Le rosé nous émoustillait et abaissait nos barrières…
Dans la piscine, ou en dehors… Ballon, à cheval, des gestes, des rencontres…
Puis ça a dégénéré doucement… Femmes contre hommes, ôtant nos soutiens-gorge…
Nos seins nus les excitaient et pas que ça, je crois…
Quelqu’un a éteint la lumière…
Certaines ne se gênaient pas… Je me suis retrouvée embrassée par une jeune femme…
Dès qu’elle a touché mes seins, j’ai réagi comme d’habitude… Me collant contre elle, écartant mes cuisses, lui rendant son baiser… Deux chattes en chaleur…
On s’est isolées, dans le jardin, et sur l’herbe fraiche, à l’abri des regards, on a fait l’amour…
J’ai découvert cet univers… Son pubis ciselé, un sexe blond rasé, on a partagé ce moment d’expérience, cette première fois pour moi, je jouissais de ses caresses sur mes doudounes, mes tétons dressés, qu’elle suçait avec tendresse, provoquant des orgasmes mammaires…
C’était délicieux, un moment hors du temps, je lui rendais ses caresses, on se frottait, puis on a fait un ciseau et nos vulves ont échangé leurs nectars…
J’ai trouvé cela très intime, très lesbien !... J’ai aimé et j’ai refait…
Allongées, écartelées, on ondulait nos bassins comme des tigresses, cherchant à jouir de nos échanges, percutant nos sexes, excitant nos clitoris…
Puis têtes-bêches, on a découvert nos intimités, les goûtant avec passion, les léchant comme une glace, nous offrant pour jouir de nos langues…
Puis nos doigts se mêlèrent au combat et on se pénétra l’une, l’autre, nous infligeant les mêmes supplices, jouissant sans complexe, comme avec nos maris…
En couple, mais délaissée, trompée, elle avait fait le choix d’avoir des amantes…
Moi, je découvrais ce monde…
Je laissais passer un temps… Me battant pour résoudre mes problèmes, cherchant un studio, regardant dans les colocations… Mais je ne suis pas sûre d’aimer partager…
On se rappelle…
Elle est libre ce soir, et comme nous sommes dans la même ville, on pourrait se voir, pour parler de vive voix…
J’accepte, je m’habille et je pars dans la ville, un bar sur les quais… Sète est un village avant tout… Certes, il a grandi, mais j’aime l’esprit, la mer, le Mont Saint-Clair, les promenades…
Nous voilà…
On se reconnait… Elle n’a pas triché…
Belle, bien habillée, sa voix est plus claire qu’au téléphone…
On se précise, on se confie, on parle de nos passions, de voyages, des restaurants de la ville…
- Ça te dit ? Un restau ? Marie ?
- Je… Oui, Marie… Tu sais… Je ne suis pas riche, et tant que je n’ai pas trouvé de quoi me loger…
- Oui, tu m’as dit un mois… Un délai… Viens chez moi, j’ai fait les courses… On pourra discuter… Mon appartement est juste à gauche, après la place…
- Le mien est à droite, vers St Clair, à 500 mètres… Pourquoi pas…
Elle me plait, elle est directe, saine, bien mise, coquette… Je ne sais pas ce qu’elle cherche… Moi, j’aimerais trouver une amie… De quoi parler, me confier, retrouver une vie, car seule je n’ai pas d’envie… On peut partager… De ce qu’on a discuté, on a pas mal de goûts en commun… On a le même âge, on a fait les mêmes études, courtes, mais j’ai un travail et elle en passe de trouver…
Son logement est très bien situé, au calme, en pleine ville… Propre, ascenseur, mais au second… Une vue sur un jardin, et la rue… Bien isolé on n’entend rien une fois fermé…
Elle a décoré comme une femme, comme je le ferai avec goût, sans ostentation, mais avec un peu d’originalité… Elle a un beau canapé, accueillant, un beau téléviseur, une table de salle à manger… La cuisine permet de prendre des repas à 4, en se serrant, mais c’est convivial…
Elle m’emmène dans les deux chambres… Pareilles, elles donnent sur une cour intérieure pour la plus grande, donc au calme et l’autre sur la rue, mais isolée aussi, et avec un balcon…
La salle de bains est moderne, douche italienne, grands miroirs, meubles bas et hauts, de quoi tout caser…
On retourne à la cuisine et elle me propose des plats congelés… Du poisson, oui, avec un peu de riz, une salade prête à consommer, un dessert ? Yaourts ou fruits…
Nous parlons de nous, de nos lubies, de nos ex, de nos rêves…
La soirée passe vite…
Après ce repas très simple, mais très bon, on s’assied dans le canapé du salon, on regarde un instant la télé, mais c’est pas folichon…
- Je vais rentrer… Je suis fatiguée…
- Tu peux dormir ici, tu sais, c’est calme, nous pourrons encore discuter…
- Tu veux me draguer ?
- Oh !... Mais non !... Je te trouve très gentille, très simple, je te prendrais bien comme amie…
- Je pensais la même chose de toi… Tu es posée, intelligente, tu ne parles pas pour rien dire, on a beaucoup échangé en une journée…
- C’est vrai… Tu pensais à un coup de foudre ?
- Ah ! Non, pas… En fait, je ne sais pas… Je ne suis pas amoureuse, ni attirée sensuellement, ni sexuellement, mais je me sens bien avec toi… Je n’ai pas l’habitude d’échanger avec d’autres femmes…
- En fait, moi non plus, à part au magasin… Mais c’est un contexte différent… Avec toi, je te vois en copine… Peut-être une amitié…
- Je ne suis pas contre, me laisser aller à te revoir… Moi aussi j’ai besoin d’une épaule pour me confier, me faire aider, avancer…
- Alors on ne se gêne pas… On a l’air de bien s’entendre…
- D’accord, on se revoit… Mais la prochaine fois, c’est chez moi !...
- Tu aimes faire la cuisine ?
- Je me débrouille pas mal… Nos amis étaient ravis… Je n’en ai jamais empoisonné !
- Tu ne vois plus personne ?
- Bof, le désert… Mes copines étaient célibataires, il les critiquait, je les ai perdues petit à petit, mes parent sont décédés, j’ai un frère, mais il vit aux Antilles, on n’a plus de contact, juste pour Noël et Jour de l’An… Et toi ?
- J’ai une sœur sur la région, et un frère à Londres. Mes parents sont aussi partis…
- Allez ! A demain soir, Esméralda, je t’envoie mon adresse, c’est à 600 m à pied.
La visite est vite faite… Cuisinette, Salon, Chambre, Salle de bains…
Elle est superbe dans sa tenue de plage… Tee-shirt moulant, short, escarpins…
Ses cheveux bouclés, ondulent de chaque côté de son visage… un tableau de maître…
Une fée dans ma modeste demeure…
- Et quand tu reçois des amis, ils dorment où ?
- Dans le canapé… Pas top, mais intime… On leur laissait souvent notre lit…
- Ils découvraient vos rêves…
- Maintenant je ne rêve plus, je fais des cauchemars…
- Oh, ma chérie… On est là pour nous soutenir, nous entraider, pas de négatif entre nous… Allez Marie, j’ai hâte de découvrir tes talents de cuisinière…
Le repas semble lui plaire, un poisson avec des pommes de terre et une sauce citronnée, simple et efficace…
- C’est génial, tu es une très bonne cuisinière… J’ai trouvé ton poisson excellent ! Et ta sauce, un délice… Je veux la recette !!!
- Merci, j’aime faire plaisir…
- En fait je me disais… On ne se connait que depuis une semaine, et je te trouve très bien… Une femme bien… Alors j’ai envie de t’offrir quelque chose… J’y ai pensé d’un coup, mais j’ai peur que tu me trouves trop directe… Voilà, ne m’en veut pas de cette proposition, j’ai pensé que tu pourrais partager mon appartement… Il est plus grand, bien situé et on peut garder chacune notre intimité…
Prends ton temps pour réfléchir, je n’ai jamais fait de collocation, à part avec mon mec…
- Je… Oui… C’est chaud… C’est rapide… C’est généreux… Je ne sais pas que répondre… Ton appartement est certainement bien plus agréable que le mien… Je vais tout de même réfléchir… Le loyer serait de combien ?
- Ah, ça c’est bien, tu es terre-à-terre… Je paye 950 euros charges comprises… Parking intérieur avec nos places numérotées, des places pour une seconde voiture, Antenne commune TNT, surveillance par caméras, petit jardin, pour discuter au frais…
- Donc, 425 € cette année, ça augmente chaque année, mais ça ira. Tu peux compter sur une aide au logement, on ira se renseigner en Mairie…
- Oh, oui, je n’y pas pensé… Tu sais, tout cela m’est si étranger… C’est lui qui s’occupait de la maison… Il payait tout… Ah et l’électricité ?
- On partagera, c’est de l’ordre de 35 à 40 euros mensuels. Je te ferai un dossier… Mais savoure, ne te pose pas de question, tu ne seras jamais à la rue…
- Tu es…
- Une amie ! Oui !... Je suis tout excitée par l’idée que tu pourrais t’installer avec moi et partager mon humble appartement…
- Si on continue à s’entendre, et il n’y a pas de raisons que l’on se fâche…
- Alors on pourra sortir, nous divertir, nous amuser, faire des rencontres…
Ça me tombe dessus… Elle a l’air sincère et heureuse… Un complément de revenus…
Il me resterait plus de 1200 euros, en comptant large, pour les autres dépenses du logement, assurance, EDF, Taxes, Fibre, et l’alimentaire… ce serait le luxe… J’ai vu des appartements à 2000 euros…
J’aimerais trouver un emploi digne de ma formation… Une place plus sûre et mieux rémunérée… Je pourrais chercher… Vivre un peu mieux, partir en vacances… Et elle aimerait que l’on sorte en semaine… Un festival… Nous faire des amies, les recevoir… Chacune sa chambre, on pourrait amener nos amants…
Il me semble que de me proposer cela, lui donne aussi un espoir, à deux on est plus fortes et on s’entraîne…
Mais je préfère réfléchir à tête reposée avec tous les éléments financiers…
Je veux aussi figurer sur le bail, en tant de colocataire…
On parle de tout et de rien, de ce que l’on pourrait faire toutes les deux…
De nos futures soirées ensemble, elle aime danser, les restaurants, les expositions culturelles, les musées, le théâtre, le cinéma, etc…
Mais j’ai une petite lumière dans la tête, comme un signal…
Et je n’arrive pas à savoir pourquoi…
Est-ce une connotation à caractère sexuel ?
A-t’elle envie de vivre une histoire d’amour avec une femme ?
Tout partager… Laver nos culottes ensemble…
Nous lancer dans une véritable relation… Un couple de lesbiennes…
Ce n’était pas dans mes tablettes… Et là, c’est une inconnue qui me fait peur !
D’abord, je ne suis pas amoureuse…
Certes, elle est agréable, féminine, intelligente, je pense aussi spirituelle…
Mais je n’ai jamais ressenti d’attrait sensuel, ni sexuel, pour une femme…
Même dans nos délires de couple, nos errances avec mon ex, où j’ai côtoyé des femmes bisexuelles… Où on a partagé des instants de libertinage, pour nous changer les idées et pimenter nos soirées… Je préférais danser avec des hommes, sentir leur sexe me désirer, me laisser caresser dans les couloirs, avoir envie d’eux, regarder mon mari embrasser une de nos amies… Nous livrant à des parenthèses consenties, en petit comité, franchissant quelques barrières, nous laissant dériver sur les rives du libertinage…
Pas que j’aie peur d’elle, mais de moi…
Tomber amoureuse d’une femme, me fait peur !…
C’est vrai qu’elle a des atouts, mais pour l’instant, c’est l’inconnu total…
J’aimerais quand même me confier, lui en parler… Être honnête…
Lui avouer que ce risque me chagrine…
Le surlendemain, je lui apporte ma réponse, dans une pizzeria, près de chez moi…
Elle est souriante, je la sens perturbée, soucieuse de ma réponse…
Ses yeux verts brillent, on prend l’apéritif, un cocktail italien pétillant…
- Alors… Je crois qu’on va se revoir, et même, ne plus se quitter… Oui, je vais libérer mon appartement…
- Ouiiii ! Oh, que j’aime ce moment ! Tu es adorable… On va s’éclater toutes les deux !
Devant sa joie, je partage, je bois, mais cette lumière est toujours là…
- Mais, Esméralda, je ne suis pas à l’aise, et je ne veux pas te mentir ou te cacher mes pensées…
- ???
- Je tente ce rapprochement entre nous, on prend le risque à 2… Par contre je le fais d’abord pour une raison simple, la même que toi, je pense, l’argent…
Economiser un demi-loyer, c’est déjà ça… Mais autre chose, je te disais ne jamais avoir vécu avec une autre femme, ou côtoyé, même en vacances…
Je ne veux pas que tu te méprennes sur mes intentions…
J’aimerais que notre colocation soit officielle, donc sur le bail, et aussi en toute transparence entre nous…
- Je crois que je te comprends… Tu penses que ce changement de vie, pourrait nous rapprocher et tu as peur de ça… Tu te sens en balance… Tu as peur que je cherche à te séduire…
- Oui, c’est ça… Je te l’ai dit et redit… Je ne suis pas attirée, ni désireuse de tenter cela… Je sors d’une histoire sentimentale très forte, qui me laisse des traces, et pour moi, je veux retrouver ma sérénité, revivre cette indépendance oubliée, me refaire un avenir serein… Je ne dis pas que cela ne m’arrivera pas, en tous cas, la base c’est nous deux, partageant ton appartement, en toute amitié… Pour le reste, si cela doit arriver, ça arrivera…
- Tu es lucide et je suis de ton avis… Tu me plais en tant qu’amie, mais pas pour ce que tu penses… Je te trouve agréable, donc vivable… Après, pour le reste, je n’en sais pas plus que toi… J’ai eu quelques aventures féminines, des passades, des expériences, des plans tendresse… Ne crains rien, ce n’est pas contagieux, je suis heureuse de partager mon chez-moi, mais on préserve notre liberté personnelle, sans aucun retour, ni obligation morale…
- Ça me rassure… Il fallait que ça sorte… Je me sentais oppressée…
- Non, il ne faut pas, on va faire un alinéa au bail, nous serons deux locataires… Il faudra juste apprendre à partager, et discuter dès qu’on ressent un hic !... Parler est la clé de la bonne entente…
Une semaine plus tard, soit un mois après notre rencontre, j’aménageais chez moi, dans mon appartement coloué, sans trop de mal pour caser mes affaires, les meubles restant dans l’ancien appart… Ma chambre était assez vaste et disposait d’un grand lit, un placard, d’une table de travail, d’un fauteuil, d’une chaise, d’un lavabo… Elle donnait sur un balcon, partagé avec celle d’Esmé…
Je déménageais ma box, la télé fonctionnait sur la TNT, avec l’antenne de l’immeuble…
Ce fut rapide, on avait le Wifi, elle était ravie de découvrir internet à haute vitesse, sur sa télé, avec les programmes de la box, Netfix, et toutes les possibilités offertes…
Le premier jour de travail fut un mardi, je rentrais chez mon nouveau chez-moi, à pied, un petit kilomètre, pour la première fois, découvrant ce chemin, des rues, des villas, je me sentais bien, sécurisée par le trafic… Un vélo serait un plus… Il y en a pas mal qui roulent dans le quartier…
Je restais bête en arrivant, code oublié, mais je l’avais noté… Puis ma clé d’appartement…
Le silence, un salon vaste lorsqu’on est seule…
J’ai oublié de changer d’adresse pour la poste !... Et de demander une clé à Esmé…
J’ai inscrit mon nom sur la boite à lettres… Un plaisir…
Esmé devrait rentrer vers 18h30…
Je prends une douche…
Je me sens bien… Il fait bon…
Je passe un peignoir… On a décidé de partager les espaces, les porte-manteaux, les tiroirs, tout est bien rentré… Nos brosses à dent rangées, nos affaires dans un placard-penderie, et nous partageons les serviettes de bain, ce sera plus facile pour le lavage…
Quand je sors, j’entends la porte s’ouvrir, je passe dans le salon, elle arrive…
- Oh, tu viens de prendre une douche… Comment trouves-tu la salle de bains ?
- Super, tout est bien rangé, on ne peut pas se tromper… Et j’ai vu que nous avons des produits de beauté, comme la crème de nuit, en commun…
- Oui, on se découvre, on partage notre intimité, on installe d’autres habitudes… Et cela me plait, je me sens à l’aise, comme chez moi !… On va préparer à manger, pour moi, le repas est toujours une fête, surtout le dimanche, la semaine c’est plus cool…
- Oui, j’aime aussi bien manger, manger sain, de saison, préparé, je garde le surgelé pour aller plus vite et ne pas me casser la tête… Mais des produits de marque…
Petit à petit, jour après jour, ma nouvelle vie s’installe…
Esmé est super avec moi, attentionnée, toujours souriante, et j’essaie de partager au maximum, je n’ai pas grandi avec un frère ou une sœur…
On se respecte, et on a pris l’habitude de boire un apéritif, le soir, au salon, devant la baie vitrée, où l’on se raconte, vite fait, notre journée… Puis nous dinons à la cuisine, et nous installons devant la télé, mais parfois, elle lit un livre, ou je sors mon PC et navigue sur internet…
Je pense rentrer le midi, j’ai le temps, je ne mets qu’un quart d’heure, et cela me ferait faire quelques économies, mais je dois acheter un vélo, électrique si possible…
Esmé me conduit au garage à vélos, équipé d’un chargeur, au sous-sol, bien fermé, avec un code d’accès personnel… Les consommations sont reportées sur les charges…
Le syndic gère la sécurité, il n’y a jamais eu de vols, le quartier est calme, et passant.
Le week-end arrive, demain c’est vendredi…
- Nous pourrions nous offrir un restaurant ce week-end…
- Ah, oui, je suis d’accord…
- Et on pourrait aller dans un club, si ça te dit… Il y a celui de la plage, surtout pour les jeunes, mais il parait qu’il y en a un bien fréquenté, en centre-ville, ce n’est pas très loin…
- Oh, nous laisser aller dans les bras d’un homme… Nous changer les idées, bien qu’elles soient en progrès depuis mon installation… C’est vrai que je me sens plus libre et pense à des choses que j’évitais… En particulier changer de travail, je regarde les annonces au bureau, entre midi et deux… Je parcours la liste des restaurants, j’ai envie de faire du shopping ce samedi…
- Oh, oui ! On sort demain ! Je connais toutes les boutiques…
- Moi, aussi… Mais j’évitais les plus chères…
- Avec ce qu’on économise, on peut s’offrir des cadeaux… Et si on fréquente des clubs, il nous faut des tenues à la mode !
- Hum…. De quoi activer le mode recherche ?
- Cela fait partie des distractions des divorcées…Bon, j’avais pas de contrat, mais c’est tout comme… Oui, on dit qu’on retourne sur la liste…
- Ça te manque ?
- Draguer ? Je ne l’ai jamais fait, mais plaire, oui… D’ailleurs tu es la première à qui je dois cela… J’essaie de m’habiller comme toi, genre compétition…
- Oh !... Je le pensais ce matin, je te trouvais à croquer !
Quand on rentre dans la boutique, je me sens revivre… J’aime toucher le tissus, comparer les robes, les hauts, les pantalons, les jupes sexies…
Je froufroute… Je papillonne… Elle essaye… Elle demande mon avis…
C’est la première fois que je la vois en sous-vêtements…
3, puis 4 robes, 2 pantalons, et cette jupe que j’avais repérée…
Elle est canon, et tout lui va… Reste la couleur, le décolleté, la forme, la longueur…
Fleurie, unie, boutonnée dans le dos ou zippée, ouverte sur le devant, découvrant ses seins…
Ils sont pleins, et débordent parfois, elle doit porter un push-up, pour les mettre en valeur…
Gagné, j’ai vu… Elle est plus au top que moi…
Son travail la porte à être bien habillée, pour tous les clients et clientes…
A mon tour de lui demander son avis… Cabine contigüe, elle me détaille comme je l’ai fait…
- Tu es superbe… Tout te va… On dirait que tu me charmes…
- Tu es très belle et tu sais te mettre en valeur… Nous devons être les plus belles pour aller danser !...
- Oh ! Sylvie Vartan ! C’est pas d’aujourd’hui !
Elle passe d’autres vêtements, comme une star, monopolisant la vendeuse…
Elles discutent, elles se connaissent…
Finalement, elle me présente…
- Nadia, une collègue, tu peux apporter tes achats, elle va nous faire un prix…
50 pour cent… Je n’en reviens pas…
Dehors, Esmé me sourit….
- Tu n’en reviens pas, hein ?
- Non… Je…
- Entre nous, on s’aide, quand on peut… Juste retour des choses… On ne le fait qu’une fois ou deux par an… Entre collègues, ou pour la famille…
- C’est génial ! Merci !
On est vraiment en tenue de chasse…
On a mangé puis discuté… Le club ouvre vers 23 heures…
Robe courte pour elle, au-dessus du genou, et moi, un pantalon moulant, avec un chemisier en soie… On a emporté un lainage, si on a froid en sortant…
L’ambiance est select, une centaine de personnes, pour l’instant…
On a droit à un cocktail de bienvenue, et une serveuse nous place, en apportant nos boissons et quelques biscuits…
On boit un coup en nous regardant, on trinque et on se lève…
Cela fait des lustres que je ne me suis pas trémoussée…
On rit, on fait comme les autres, on se sourit, c’est super… Aussitôt on voit des requins tourner autour de nous… Ils s’infiltrent, nous sourient, nous charment…
Mais la musique interdit de nous entendre…
Esmé se rapproche d’un danseur, échangent une bise… Ils se connaissent…
Il n’est pas seul, d’autres hommes viennent dans notre groupe, se font remarquer…
Je garde mon calme, et mon sérieux, tout en souriant, me balançant, m’agitant en cadence…
Je sens des yeux sur mes formes, des regards appuyés…
Je repense à ce que j’ai dit plus avant…
Sur le fait d’être désirée… Que cela nous aide à nous sentir femme de nouveau…
Esmé se trémousse, suivie de son copain, un autre suit nos rythmes, nos pas…
- Il nous invite à partager une bouteille avec eux, ils fêtent un anniversaire…
- Tu le connais ?
- Oui, je l’ai déjà croisé ici… 2 ou 3 mois…
- Tu as…
- Flirté, oui, c’est certain… Mais pas plus… Je ne couche jamais le premier soir !...
Ils sont sympas, 3 hommes, 1 femme et nous deux…
Anniversaire avec gâteau !...
On trinque, on boit du champagne, on chante, et on se lève pour danser…
Ils ont 4 à 5 ans de moins que nous, mais sont super sympas…
Je fais un rock avec un blond à moustache… On s’entend bien, et cela me porte à rêver…
Esmé danse aussi, avec le même copain, il la fait tourner, et la robe se soulève, les copains sifflent, battent des mains, elle est rouge de honte…
Epuisées on se rassoit, et un jus de fruit arrive pour étancher notre soif…
Esmé se rapproche de moi, me parle à l’oreille…
- Ça ne te fait rien si je craque ce soir ? Il est super… Et j’ai vraiment envie de m’amuser… Je n’en suis pas encore là, mais cela va se préciser… Je ne te laisserai pas toute seule… Ou on rentre tous les trois, ou je vais chez lui, mais on te ramène avant…
- Oui !... Ah, bon, c’est bien, amuse-toi tu en as besoin…
- Et toi ? Aucune envie de flirter ?
- Je… Non… Ça va trop vite…
- On va sortir avec Mike… Quelques minutes… On ne s’entend pas ici…
Je reprends la danse, en la regardant enlacer son copain…
Un pincement au cœur… Juste un regret… Mais je préfère… Je ne suis pas encore en manque… Elle si… Je la comprends…
Je reste une bonne heure sur la piste, suivant le rythme des danseurs, sautillant en tapant des mains, assourdie par la sono… J’oublie tout, je rêve, je plane… J’ai 20 ans !
Esmé revient, elle va s’assoir avec son ami dans le fond…
Elle se laisse embrasser… Elle se serre contre lui, sa robe a été mal rajustée, son rouge est à refaire, ses cheveux sont en bataille…
- On va y aller, tu n’as pas… On rentre alors… Je suis émoustillée…
- Tu as flirté dehors ?
- Oui… Il est charmant… Je m’en suis rappelée… Mike… Il est doux, sensuel… J’en ai besoin…
- Ne te justifie pas ! Au contraire, vis ta vie de femme libre…
On n’est pas très loin, il se gare dans la rue… On monte tous les trois…
Un moment de détente, elle me le présente… Je réponds à ses questions, oui, colocataire depuis peu… Ah, non, pas de copain, séparée depuis 2 mois seulement… Oui, virée… Oh, de la peine, certes… Mais un mal peut-être aussi un bien… J’ai sommeil, je vous laisse…
Je me déshabille dans ma chambre, j’ai transpiré… Il est trop tard pour une douche…
Je me couche, après un démaquillage sommaire…
Je suis bien, couchée…
J’entends la porte de sa chambre, et celle des WC…
Des voix basses…
Puis de nouveau la clenche de la porte…
Quelques bruissements, un rire étouffé…
Plus rien…
C’est calme… Je ferme les yeux…
Je l’entends feuler… Une chatte… Ça y est, il lui fait l’amour…
Elle module ses soupirs, c’est doux, tendre, étouffé…
Elle gémit, ça dure…
Wouahou ! Elle monte, monte, râle plus fort ! Il la prend ! Elle gémit, s’éclate, elle orgasme !
C’est excitant de l’entendre jouir, elle délire, parle, des onomatopées, des mots incompréhensibles…
« Oui !.... Oh, oui !... Hou !... Ah !.... Encore !... Là ! Viens !...»
Elle a déchiré le silence, m’a un peu réveillée… Je me rendormais, sereine…
Une femme qui jouit au milieu de la nuit d’un amant de rencontre…
Un coït désiré… Des élans incontrôlables… Libérateurs…
Juste une baise entre adultes libres et sains…
C’est doux, feutré, elle jouit toujours, doucement… J’entends parce que je tends l’oreille…
Elle va éclater un nouvel orgasme…
« Oh… Oui… Baise-moi encore ! Je te veux »
Cette fois c’est clair, elle ne met plus la sourdine, elle ne contrôle plus rien !
Elle se donne et jouit à en faire craquer la literie et trembler les murs !…
Elle doit le recevoir en elle…
Ressentir le mâle la dominer, l’inséminer, la pourfendre en rugissant !...
« Oh ! Tiens… Oui ! Ah !... »
C’est bien ça…
Elle doit être nue, entièrement offerte…
Il doit se vider en elle, après l’avoir baisée…
Souvent, ils terminent avec des coups de rein rageurs ! Repus, assouvis et la queue basse…
Pour moi aussi, la fin, c’était la délivrance, surtout les derniers mois…
Quand il avait fini, Je restais une heure sous la douche à récurer ses traces !
« Oh que c’est bon ! Tu suces comme une professionnelle…
« Oui ! hum !…Je suis à toi, hum !… je suis ta… hum !… salope, hum !…. ta putain, hum !…. tu m’as, hum… sodomisée, hum… comme une, hum !... catin !... Alors je te… remercie, hum !... tu m’as gavée, hum !... … de ton jus, hum !... d’amour, hum !... …. Alors… je suce ta bite, hum !... … pour la remercier, hum !... de m’avoir, hum !... faite jouir, hum !... Org ! Rrr ! Oh ! Oui !…»
« Wouahou !... Tu sais y faire ! Tu en as plein le visage !... »
« Tu veux que j’avale ? »
« Si tu veux ! C’est dingue !... Oui… Aspire !, Suce ! Oh…Oui !... »
« Voilà ! Elle est propre !... »
« ???? »
« Tu as soif ? Je vais nous chercher à boire au frigo… »
J’entends ses pas, pieds nus… La porte du frigo… Deux verres… La porte de la chambre…
Puis plus rien…
C’est l’aube… Mais rien ne bouge…
Si !... La porte de la chambre… Les WC…
Des froissements, puis de nouveau, le silence…
Puis des bruissements, il s’habille…
« Dernier baiser ? »
« Oui… »
« Comme ça ? »
« Oh ! Pas là ! Non… Chut ! Arrête !... »
« Elle dort… Elle n’entend pas… »
« Oh, oui ! Tu m’excites ! J’en ai encore envie !…
« Viens… Sur l’accoudoir.... Là… Ecarte les cuisses… Voilà… Oh, c’est parfait ! Un cul de rêve ! »
« Prends-moi comme ça ! Oui, je suis trempée, elle est dure ! Elle rentre bien… Oh ! Que c’est bon ! Je te sens jusqu’au fond !...
Vas-y, baise-moi encore, fourre ma chatte, lâche-toi, je viens ! Oui ! Oh !…»
Le silence revient, entrecoupé de « Heu !!! », de « Hou ! », de « Ha !… », et de « Oui !... »
« Tiens… Suce-la…Tu lui plais ! Elle se régale de te défoncer !»
« Oui, moi aussi, elle me plait et surtout, j’en avais besoin ! »
« On… se rappelle ? Prends mon 06…»
« Je ne sais pas… Mais si, je plaisante !… Tu es super ! J’ai adoré… Oui ! Mike… Merci… »
FIN
Marika842010 - mai 2025
2 months ago