Le sein de Meli15
La main au geste qui offre. Elle montre et désigne le mont sacré, le donne au regard, le présente aux lèvres, à la bouche assoiffée de fondre et de se fondre dans cette colline de chair où s’étalera peut-être la laitance femelle mêlée de semence mâle.
Fantasme. Le dragon du désir pointe ses langues bouillonnantes dans le fond du cerveau reptilien.
Un pouce, ancré dans l’échancrure d’un soutien-gorge, un pouce à l’ongle rouge translucide, médiator fébrile d’une guitare flamenco, rouge vin, rouge sang. L’index dans la diagonale folle de la nuit sexuelle. Le majeur prêt à souffler le chaud et le froid. Trois doigts, charpente opiniâtre du dôme universel, cocon de la soif et de la luxure.
La bretelle fine, brutalement simple, d’un soutien-gorge noir tranche sur le sein. Elle circonscrit l’offrande, le disque rose d’une lune qui éclipse le sein, aréole grumeleuse surmontée d’une tour ronde, régulière, que le pouce et l’index ont pressé, érigé en majesté. Titillé, mais pas dépecé. Boulon tendre vissé dans la chair. Deux doigts l’ont contraint à sortir de sa tanière. Deux doigts à la délicatesse ferme ont fait surgir sa tête timide, deux doigts qui ne l’ont pas froissé, mais incité à trôner fier et assuré sur le paysage que découpe la bretelle noire. Terre de tous les possibles, l’appel impérieux du corps miroite sur les ongles. Deux lueurs rallument le brasier. Mais la main en coupe, soutient, rassure, fait corps avec la chair, corps avec le corps, cette complice de toujours qui a vu naître et senti la poitrine gonfler, qui a rampé sur le torse à la rencontre de la féminité en bourgeon.
La main sait tout de la volubilité du téton, des marées mouvantes du sein, vivante excroissance indépendante que la main peine à contenir du bout des doigts. Cette main au repos, maîtresse prévenante dont les doigts aux ongles rougeoyants dit tout de leur possible morsure dans la chair et dans la peau, d’une clameur de bordel naissant du téton broyé et étiré, s’élevant jusqu’à un grognement de gorge ravalé.
Cette main présage, pouce et index au geste suspendu, prêts d’étrangler les fondations de la tour rose. Dans la lumière de la poitrine, la lanière noire découpe un autre paysage envoûtant : deux parenthèses meurent dans le pli ombré de l’aisselle, contrée mystérieuse plus intime que le sein. Source d’une rosée acide et moite qui suinte au pli du bras, refuge mordoré que ma langue convoite. Échancrure chaude et humide, métaphore du sillon de tes fesses et de la blessure écarlate de ta chatte.
Fantasme. La main, le bras, l’épaule sont au repos. Ton corps allongé, tu nous promets à lui, Méli.
Th. B.
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Fantasme. Le dragon du désir pointe ses langues bouillonnantes dans le fond du cerveau reptilien.
Un pouce, ancré dans l’échancrure d’un soutien-gorge, un pouce à l’ongle rouge translucide, médiator fébrile d’une guitare flamenco, rouge vin, rouge sang. L’index dans la diagonale folle de la nuit sexuelle. Le majeur prêt à souffler le chaud et le froid. Trois doigts, charpente opiniâtre du dôme universel, cocon de la soif et de la luxure.
La bretelle fine, brutalement simple, d’un soutien-gorge noir tranche sur le sein. Elle circonscrit l’offrande, le disque rose d’une lune qui éclipse le sein, aréole grumeleuse surmontée d’une tour ronde, régulière, que le pouce et l’index ont pressé, érigé en majesté. Titillé, mais pas dépecé. Boulon tendre vissé dans la chair. Deux doigts l’ont contraint à sortir de sa tanière. Deux doigts à la délicatesse ferme ont fait surgir sa tête timide, deux doigts qui ne l’ont pas froissé, mais incité à trôner fier et assuré sur le paysage que découpe la bretelle noire. Terre de tous les possibles, l’appel impérieux du corps miroite sur les ongles. Deux lueurs rallument le brasier. Mais la main en coupe, soutient, rassure, fait corps avec la chair, corps avec le corps, cette complice de toujours qui a vu naître et senti la poitrine gonfler, qui a rampé sur le torse à la rencontre de la féminité en bourgeon.
La main sait tout de la volubilité du téton, des marées mouvantes du sein, vivante excroissance indépendante que la main peine à contenir du bout des doigts. Cette main au repos, maîtresse prévenante dont les doigts aux ongles rougeoyants dit tout de leur possible morsure dans la chair et dans la peau, d’une clameur de bordel naissant du téton broyé et étiré, s’élevant jusqu’à un grognement de gorge ravalé.
Cette main présage, pouce et index au geste suspendu, prêts d’étrangler les fondations de la tour rose. Dans la lumière de la poitrine, la lanière noire découpe un autre paysage envoûtant : deux parenthèses meurent dans le pli ombré de l’aisselle, contrée mystérieuse plus intime que le sein. Source d’une rosée acide et moite qui suinte au pli du bras, refuge mordoré que ma langue convoite. Échancrure chaude et humide, métaphore du sillon de tes fesses et de la blessure écarlate de ta chatte.
Fantasme. La main, le bras, l’épaule sont au repos. Ton corps allongé, tu nous promets à lui, Méli.
Th. B.
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8 years ago